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Se servir de supports visuels

photo of child using a visual sequence

En tant qu’adultes, nous avons tous recours à des aides visuelles au quotidien. Nous nous servons de calendriers, d’emplois du temps, de panneaux indicateurs, de listes de courses, de plans et de bien d’autres choses. L’emploi de repères visuels dans notre environnement nous permet de planifier, de nous organiser et surtout, d’être indépendants. Les matériaux visuels sont tout aussi importants pour les enfants, car ils commencent tout juste à comprendre comment fonctionnent les choses autour d’eux.

Pourquoi les supports visuels aident-ils les enfants à mieux comprendre et communiquer?

  • Alors que les mots disparaissent dès qu’on les a prononcés, les supports visuels demeurent dans le temps et dans l’espace.
  • Les supports visuels attirent et retiennent l’attention.
  • Les supports visuels laissent davantage de temps pour traiter les informations.
  • Les supports visuels aident à mieux retenir les informations.
  • En prononçant les mêmes mots à chaque fois que vous montrez un support visuel, l’enfant pourra apprendre ces mots.

Tout ce que nous voyons et qui nous donne des informations visuelles aidant à la communication est considéré comme un support visuel. Le type de support visuel qui fonctionne le mieux avec chaque enfant particulier dépend de ce qui a de l’importance pour lui. Les supports visuels les plus conseillés sont ceux qui apportent des informations à l’enfant.

Par exemple, les étiquettes placées dans la maison ou la salle de classe indiquent à l’enfant où trouver et où ranger le matériel. Les règles rendent les attentes plus claires pour votre enfant. Les matériaux visuels du type programmes, mini programmes et tableau « D’abord/Ensuite » transmettent également des informations d’une manière logique, structurée et enchaînée. Les tableaux de choix d’activités permettent à votre enfant de faire son choix durant sa séance de jeu.

Les supports visuels mentionnés précédemment peuvent se présenter sous plusieurs formes en fonction des capacités cognitives de votre enfant. Voici des exemples de supports visuels possibles, classés du plus concret au plus abstrait :

  • Les objets – On peut les considérer comme le premier niveau des représentations visuelles; ils incluent les objets physiques (par exemple, lorsque certains enfants voient un sandwich dans les mains de leurs parents ou de leur enseignant, cela leur indique que « c’est l’heure du dîner. »).
  • Les photos couleur – Il s’agit de photos couleur des objets physiques (par exemple, lorsque certains enfants voient la photo d’un bus, cela leur indique que « nous allons à la garderie » OU que « nous rentrons à la maison »).
  • Les photos en noir et blanc – Ce niveau consisterait à utiliser les mêmes photos, mais en noir et blanc.
  • Les dessins au contour couleur – Ce sont des symboles picturaux dont on se sert souvent avec les enfants capables de comprendre à ce niveau d’abstraction.
  • Les dessins au contour noir et blanc – Ce sont également des symboles picturaux qui remplissent le même rôle que les dessins au contour couleur.
  • Figurines – Ce sont des versions miniatures des objets.

Pour les enfants qui commencent juste à apprendre à associer une image à un objet, il est conseillé d’utiliser de grandes images. On peut se servir d’images plus petites lorsque les enfants se sont familiarisés avec les images et ce qu’elles représentent. Vous pouvez aider votre enfant à passer à un format plus abstrait en associant les images et les photos. On peut par exemple coller un petit pictogramme d’un bus sur le coin inférieur de la photo d’un bus pour montrer à l’enfant que tous deux représentent la même chose.

photo of a real bus picture with a small Boardmaker pic on the bottom right corner

Si une série comporte deux images ou plus, la plupart des orthophonistes recommande de les arranger verticalement (de haut en bas) pour les enfants qui commencent tout juste à apprendre comment suivre une séquence, et horizontalement (de gauche à droite) pour les enfants capables de lire..

Astuce : n’oubliez pas de placer les supports visuels au niveau des yeux de votre enfant.

Voici un aperçu de quelques supports visuels que vous pouvez employer :

Des étiquettes à la maison et en classe

  • indiquent où l’on peut trouver les objets,
  • montrent où l’on peut ranger les objets,
  • permettent de se débrouiller seul pour accéder au matériel,
  • permettent à votre enfant de mieux comprendre les supports visuels représentant des objets
  • Comment se servir des étiquettes à la maison ou en classe

    photo of toy box with boardmaker label on it

  • En utilisant un format de support visuel unique, étiquetez différentes pièces (par exemple la chambre à coucher) ou zones (par exemple l’espace personnel de l’enfant).
  • Placez l’image au niveau des yeux de l’enfant.
  • Faites en sorte de toujours imprimer le nom de l’endroit avec l’image.
  • Étiquetez les jouets et les étagères à jouets avec des images représentant les objets en question.
  • Les coffres à jouets et les bacs individuels peuvent être étiquetés, ainsi que l’endroit où ils sont rangés sur l’étagère.

Les règles

  • Permettent de montrer de manière claire et cohérente ce que l’on attend de l’enfant.
  • Lorsqu’elles sont placées à un endroit accessible, on peut les consulter chaque fois que c’est nécessaire, comme par exemple lorsque votre enfant semble ne pas comprendre ce que l’on attend de lui.

Comment se servir des règles

  • Établissez les règles principales en discutant avec votre ou vos enfant(s), et avec d’autres personnes.
  • Employez une formulation positive pour énoncer les règles en matière d’attitude (par exemple : « Marche » plutôt que « Ne cours pas »).
  • Affichez la règle dans un endroit visible au niveau des yeux de l’enfant.
  • Montrez la règle affichée à l’enfant lorsqu’il ne la respecte pas.

Les programmes

  • Soulagent quelque peu l’anxiété de votre enfant.
  • Permettent à votre enfant de mieux comprendre et coopérer.
  • Donnent à votre enfant des informations sur :
    • les activités régulières ayant lieu ce jour-là,
    • l’enchaînement des futurs évènements,
    • les nouvelles activités qui vont avoir lieu,
    • ce qui ne se produit pas,
    • le moment où il faut arrêter une activité et en démarrer une autre.

photo of schedule with boardmaker pics of  breakfast, school, home, swimming, dinner, bedtime

Quels supports visuels employer

  • Employez six ou sept supports visuels au maximum dans une séquence.
  • Identifiez des moments de la journée se démarquant manifestement les uns des autres (par exemple un changement d’endroit ou d’activité).
  • Choisissez des symboles suffisamment généraux pour englober toutes les possibilités que l’activité peut représenter (par exemple : « l’heure du dîner » plutôt qu’un aliment précis).
  • Étiquetez les images avec les mots exacts que vous et les autres employez pour désigner cette activité.

Où afficher un programme

  • Installez le programme dans un endroit visible où l’on peut le consulter facilement (par exemple sur le bureau de l’enfant en classe ou dans sa chambre à coucher).
  • Faites en sorte qu’il soit accessible pour que l’enfant puisse le consulter de lui-même.

Comment se servir d’un programme

  • Choisissez un ou des moment(s) précis dans la journée pour passer les images en revue avec votre enfant et les nommer dans l’ordre.
  • Retirez chaque image une fois l’activité terminée (par exemple : l’heure du goûter est terminée).
  • Montrez l’image de l’activité suivante, surtout si votre enfant ne veut pas changer d’activité (par exemple, range, ensuite va dehors).
  • Indiquez les changements de la routine ordinaire en changeant les images et en décrivant le changement (par exemple : pas de garderie, aujourd’hui nous restons à la maison).

Les mini programmes

  • Complètent le programme quotidien.
  • Dirigent les choix ou les enchaînements d’activités.
  • Sont souvent plus détaillés que les programmes, et servent donc à enseigner des aptitudes précises.

Comment se servir d’un mini programme

Wash Hands Routine

  • Placez des mini programmes dans les endroits de la maison où des informations supplémentaires sont nécessaires (par exemple, un mini programme « se laver les mains » au-dessus du lavabo, ou un mini programme « salle de bain » près des toilettes).
  • Utilisez des images des principales étapes de requises la tâche (par exemple : fais couler l’eau, savonne-toi, lave-toi les mains, éteins le robinet, sèche-toi les mains).
  • Présentez à votre enfant le mini programme durant l’activité dont il décompose les étapes précises.
  • Montrez chaque image du doigt et prononcez les mots associés à l’étape au fur et à mesure de l’enchaînement.
  • Employez un langage cohérent en insistant sur les mots les plus importants (par exemple : savonne-toi)

Les tableaux D’abord/Ensuite

  • Enseignent des enchaînements logiques d’évènements (par exemple : « D’abord tu nettoies, ensuite tu vas dehors »).
  • Clarifient visuellement les instructions étape par étape.
  • Aident l’enfant à développer ses aptitudes en le motivant pour effectuer une activité qu’il apprécie moins en sachant qu’elle sera suivie d’une activité qu’il apprécie plus.

Comment se servir d’un tableau D’abord/Ensuite

image of First/Then board

  • L’image « D’abord » représente toujours une activité que vous souhaitez voir votre enfant effectuer, telle une action de transition ou une activité développant une aptitude.
  • L’image « Ensuite » représente une activité ou un objet que votre enfant apprécie, et appuie ainsi l’image D’abord.
  • Montrez le tableau D’abord/Ensuite à votre enfant et prononcez le nom des activités en montrant les images du doigt.
  • Aidez votre enfant à effectuer l’enchaînement.

Les tableaux de choix

  • Indiquent les options disponibles.
  • Peuvent servir à diversifier les intérêts de votre enfant en matière de jeu.
  • Signalent à votre enfant qu’il lui faut faire une demande ou un choix.
  • Rendent plus clair le langage parlé.

Comment se servir des tableaux de choix d’activités :

  • Si vous employez le tableau de choix pour diversifier les intérêts de votre enfant en matière de jeu, placez-y des images d’activités qu’il ne choisit habituellement pas.
  • Si votre but est d’encourager votre enfant à effectuer des choix d’une manière indépendante, placez des images d’activités ou de jouets qu’il préfère et une image d’une activité qu’il aime moins, pour s’assurer qu’il choisisse entre les deux.
  • Commencez par placer sur le tableau 2 images d’activités possibles parmi lesquelles faire un choix, et augmentez progressivement le nombre d’images.
  • Votre enfant peut exprimer son choix par vocalise, communication verbale ou geste.
  • Offrez tout de suite à votre enfant l’activité, l’objet ou l’aliment qu’il vient de choisir afin d’appuyer le fait d’avoir choisi.

En classe :

Il existe deux sortes de tableaux de choix d’activité :

  1. À l’échelle de la classe – il s’agit en général d’un tableau muni de poches à activités où chaque enfant place un carton avec son nom dans la poche correspondant à son activité souhaitée. On peut décliner ce concept de différentes manières. Le tableau peut comporter un nombre suffisant de morceaux de velcro pour le nombre d’enfants pouvant occuper chaque zone de jeu de la classe. Il peut également être muni de poches portant le nom de chaque enfant pour y placer une carte d’activité. Certains enseignants peuvent employer cette méthode pour faire choisir aux enfants leur première activité lorsque la séance de cercle prend fin. D’autres peuvent demander aux enfants de transférer leur carton personnel d’activité en activité tout au long de la journée.
  2. À l’échelle individuelle – le tableau comporte quelques activités possibles. Les choix peuvent avoir pour but d’élargir le répertoire de jeux de votre enfant (et ainsi proposer certaines activités qu’il ne choisit pas habituellement), ou bien l’encourager à exprimer un choix (et ainsi proposer des activités qu’il apprécie déjà). Si votre enfant apprend simplement à effectuer un choix, il faudrait également inclure le choix d’une activité qu’il apprécie moins, pour le pousser à faire un choix. Votre enfant peut exprimer son choix par vocalise, communication verbale ou geste. Offrez tout de suite à votre enfant l’activité, l’objet ou l’aliment qu’il vient de choisir afin d’appuyer le fait d’avoir choisi.

Les tableaux des chansons de la séance de cercle

photo of child using a song choice board with teacher

  • Donnent l’occasion d’effectuer un choix de manière indépendante.
  • Aident à retenir l’attention.
  • Emploient un langage cohérent et répétitif.
  • Développent les aptitudes de compréhension et de communication verbale de votre enfant.

Comment se servir des tableaux de choix de chanson

  • Procurez-vous des accessoires ou des images évoquant quelques-unes des chansons préférées de votre enfant.
  • Fabriquez un tableau où l’on pourra fixer les accessoires et/ou les images à l’aide de ruban adhésif ou de velcro.
  • Prononcez le nom des chansons représentées sur le tableau et demandez à l’enfant : « Tu préfères “Ah vous dirais-je maman” ou “L’araignée Gipsy”.?
  • Si votre enfant communique de manière non verbale, il peut désigner la chanson de son choix par déplacement du regard, en la montrant du doigt ou par un geste.
  • Si votre enfant a recours au langage parlé, il peut prononcer le nom de l’objet correspondant à la chanson de son choix.
  • Enlevez et brandissez l’accessoire ou l’image bien en vue de l’enfant pendant que l’on chante la chanson.
  • Retournez ou rangez l’accessoire ou l’image lorsque la chanson est terminée.

Ayez recours à quelques-uns de ces supports visuels à la maison ou en classe pour stimuler les capacités cognitives de votre enfant et l’aider à mieux communiquer avec les autres.

Références :

Hogdon, L. (1995). Visual Strategies for Improving Communication (Stratégies visuelles pour améliorer la communication). Quirk Roberts Publishing.

Faire un choix

photo of child making a choice using a choice board

Il peut être difficile pour certains jeunes enfants de choisir un terrain de jeu ou une activité. Parfois, les activités sont tellement nombreuses que l’enfant peut se sentir dépassé à l’idée de faire un choix. En tant que parent, professeur ou professionnel de la petite enfance, votre rôle est de lui inculquer de nouvelles aptitudes qui l’aideront à bâtir son indépendance et à progresser dans son développement. Vous pouvez également lui apprendre de nouvelles aptitudes qui réduiront sa frustration, renforceront son amour-propre et prendront la place d’attitudes discutables.

Prenons par exemple Hamzah, qui a du mal à faire des choix. Après l’heure du goûter, lorsqu’on lui demande de choisir une activité pour la séance de jeu, Hamzah ne répond pas et reste assis. Hamzah adopte une attitude discutable pour nous faire comprendre « Je ne comprends pas ce que l’on attend de moi, alors je ne fais rien ». Si votre enfant rencontre le même problème que Hamzah, vous pouvez vous aussi lui enseigner à faire des choix et à diversifier ses aptitudes de jeu.

Décomposer la tâche

Certains enfants sont capables d’apprendre rapidement des aptitudes en observant et en imitant d’autres personnes. Toutefois, pour de nombreux enfants, il est nécessaire de décomposer la nouvelle aptitude en plusieurs étapes plus modestes, et de consacrer du temps à la maîtrise de chaque étape de la séquence. Ce processus est appelé analyse des tâches. Toutes les actions que nous effectuons peuvent être décomposées en étapes plus modestes.

Dans notre exemple, nous souhaitons que Hamzah fasse un choix parmi deux activités. Pour ce faire, nous nous servons d’objets physiques et par la suite, de pictogrammes. Commençons par décomposer la tâche en plusieurs étapes :

Lorsqu’on lui présente deux objets (symbolisant les activités que l’on peut trouver dans la pièce), Hamzah…

  1. regarde chaque objet,
  2. tend la main et en touche un,
  3. se rend à l’endroit où se trouve l’activité,
  4. s’amuse avec l’activité choisie.

Enseignement de la nouvelle aptitude

L’enseignement d’une nouvelle aptitude implique du temps. Commencez par rassembler du matériel, notamment des petits objets symbolisant diverses activités que l’on peut trouver dans la pièce (exemples : petit livre, bloc en bois, brique Lego, petite voiture, CD, poupée, pelle pour bac à sable, crayon de couleur, pot de pâte à modeler, pièce de casse-tête).

Vous pouvez également associer un pictogramme à un objet physique ; il vous suffit de le coller directement sur l’objet. Ainsi, l’enfant comprendra mieux le fait que l’image et l’objet représentent la même chose, et il pourra plus tard faire son choix uniquement à l’aide de pictogrammes. Pour fabriquer vos supports visuels, n’oubliez pas que vous pouvez vous servir de photos, de dessins au trait, d’images découpées dans des magazines ou encore de pictogrammes.

Pour aider votre enfant à maîtriser les étapes d’une nouvelle aptitude, il vous faudra lui apporter de l’aide ou des « guidances » tout le long du parcours. Une guidance est un signal ou un indice incitant votre enfant à effectuer un comportement ou une aptitude (totale ou partielle) souhaité.

Commencez par lui donner le choix entre deux activités. Vous pouvez lui demander « Tu préfères le casse-tête ou le CD? ». N’oubliez pas de vous baisser au niveau des yeux de l’enfant et d’employer des mots simples afin qu’il comprenne ce que vous lui dites. Approchez l’objet symbolisant son activité préférée tout près de lui pour lui donner une guidance positionnée, et lui permettre de regarder et s’emparer de l’objet pour faire plus facilement son choix. Au début, vous devrez peut-être avoir recours à une guidance main sur main pour choisir et saisir l’objet. Ainsi, votre enfant va se familiariser avec cette nouvelle routine et mieux comprendre ce que l’on attend de lui.

Au fur et à mesure que l’enfant maîtrise chaque étape, vous allez diminuer votre niveau de guidance. Éloignez l’objet préféré et remplacez la guidance main sur main par un tapotement sur le coude ou l’épaule, jusqu’à ce qu’il puisse le faire lui-même sans soutien physique. C’est ce qu’on appelle l’estompage, qui consiste à diminuer petit à petit le besoin, l’intensité ou le niveau de la guidance.

Il est important de mener à terme chaque étape de l’enchaînement.

Dans notre exemple, lorsque Hamzah choisit un objet, nous allons le mener directement à l’activité, pour nous assurer qu’il suive son choix jusqu’au bout et qu’il ait une occasion de jouer. Par la suite, nous pouvons estomper cette aide en nous contentant d’amener Hamzah à la lisière de la zone de l’activité et le laisser la trouver lui-même.

Petit à petit, vous allez remplacer les objets physiques par les pictogrammes. Ceux-ci peuvent être affichés sur un tableau qui permettra à votre enfant de choisir son activité. Les pictogrammes et autres supports visuels sont des outils très utiles pour développer les capacités de communication de votre enfant.

Apporter son soutien

Tout ce qui motive ou encourage l’enfant représente un soutien. Il s’agit de n’importe quelle circonstance environnementale soutenant ou renforçant une action. Cela peut être un compliment, une activité spéciale, de la musique, des jouets et de la nourriture. Le soutien est une récompense qui se produit ou est attribuée à la suite d’une attitude. Il est important de motiver et de récompenser un enfant en train d’apprendre une nouvelle aptitude. Cela permet à l’enfant de poursuivre sur cette voie et de comprendre ce que l’on attend de lui.

Dans notre exemple, nous pouvons soutenir Hamzah lorsqu’il accomplit chacune des étapes en le complimentant verbalement avec des paroles comme « Très bon choix ! Tu veux_____ .». On peut également motiver son choix en lui proposant une activité qu’il aime moins et une activité qu’il préfère. Par exemple, nous savons que Hamzah n’aime pas jouer au casse-tête, mais qu’il adore la radio du coin théâtre. Lorsqu’on lui propose ces deux choix, Hamzah a plus de chances d’accomplir la tâche, soutenu qu’il est par l’option radio/coin théâtre. S’il choisit l’activité qu’il aime le moins, cela n’empêchera pas de mener à bien le reste des étapes.

Au fur et à mesure que Hamzah se familiarise avec chaque étape, nous pouvons réduire ou estomper petit à petit l’intensité du soutien. Il n’est pas souhaitable que le soutien fasse partie de la tâche.

Généralisation de la nouvelle aptitude

Votre enfant doit savoir qu’il peut mettre en œuvre sa nouvelle aptitude dans de nombreux endroits, avec de nombreuses personnes et dans de nombreuses conditions. Pour certains enfants, le fait de faire des choix d’une manière indépendante à la garderie ou à la maison ne signifie pas forcément qu’ils vont le faire ailleurs, ou avec une personne autre que le gardien qui lui a enseigné cette aptitude.

Pour aider votre enfant à généraliser cette aptitude, vous pouvez :

  • faire en sorte que chacun lui enseigne les mêmes aptitudes de la même manière,
  • mettre à profit les autres occasions de faire des choix qui se présentent dans la journée, comme à l’heure du dîner où vous pouvez offrir le choix entre deux aliments.

Bien écouter les autres

photo of children listeing to teacher

Avez-vous remarqué que certains jeunes enfants ne savent tout simplement pas écouter les autres?

Il arrive qu’un enfant à qui on parle continue à jouer sans regarder et fasse comme si son interlocuteur n’était pas là. Il peut commencer à écouter l’autre personne, mais se lasse rapidement et change de sujet ou se contente de se détourner.

Comme toutes les autres aptitudes sociales, l’aptitude « d’écoute active » peut être enseignée, pas à pas.

Pour aider votre enfant à bien écouter les autres

En tant que parent, enseignant ou professionnel de la petite enfance, vous pouvez expliquer à votre enfant comment bien écouter les autres en vous appuyant sur les suggestions suivantes.

  1. Parlez-en
    Commencez par discuter de cette aptitude spécifique avec votre enfant. Posez-lui des questions de ce genre :

    • « Comment faire pour bien écouter les autres? »
    • « Que fait quelqu’un qui écoute bien, ou qui n’écoute pas bien? »
    • « Comment tu te sens quand tu parles à quelqu’un et qu’il n’écoute pas? »
  2. Enseignez
    Enseignez à votre enfant une règle qui lui permettra de comprendre et de se servir de cette aptitude. Un scénario social peut se révéler utile à ce stade. C’est une manière d’enseigner aux enfants à se comporter dans des situations sociales précises. Il peut inclure des paroles ou actes précis auxquels votre enfant peut avoir recours lorsqu’il est confronté à cette situation sociale.

    Remarque : En fonction du niveau d’aptitude de l’enfant, vous pouvez rédiger un scénario social uniquement avec des mots, ou ajouter des images ou des photos pour illustrer chaque étape.

    Voici un exemple de scénario social créé pour apprendre à un enfant à mieux « écouter les autres ».

    Stop Look Listen

    Passez en revue le scénario et répétez-le avec votre enfant au moins une fois par jour, en particulier lorsque vous abordez cette activité pour la première fois. Au fur et à mesure que votre enfant commence à comprendre et à utiliser cette nouvelle aptitude, vous pouvez espacer les répétitions du scénario et vous y référer pour rappeler à l’enfant que faire dans des situations spécifiques. Il n’est pas conseillé de faire appel au scénario social lorsque la situation problématique est en train de se produire. Passez-le plutôt en revue en début de journée, et lorsque le problème survient, vous pouvez lui rappeler la leçon.

  3. Servez-vous de jeux de rôle
    Les jeux de rôle consistent à interpréter toutes sortes d’interactions sociales fréquentes dans la vie des enfants. On peut également se servir de marionnettes ou d’autres jouets comme « acteurs » du jeu de rôle. Les jeux de rôle apprennent aux enfants les mots qu’ils peuvent concrètement employer, et le comportement permis dans des situations spécifiques. Ils leur donnent également l’occasion d’appliquer leurs nouvelles aptitudes avec leurs pairs.

    Au début, vous devriez interpréter tous les « rôles » pour montrer à votre enfant ce qu’il peut dire ou faire dans certaines situations. Vous pouvez aiguiser son intérêt en vous servant de personnages de ses émissions de télévision préférées. Prenez soin d’employer une intonation expressive ainsi que du vocabulaire compréhensible. Tâchez d’interpréter des situations appelant à la fois des réactions positives et négatives, car cela lui permettra de mieux comprendre le fait que les autres enfants ne sont pas toujours prêts à partager ou à jouer avec lui. Voici quelques idées de jeux de rôle pour apprendre aux enfants à mieux écouter les autres.

    • Mettez en scène l’aptitude
      Deux adultes ou plus mettent en scène une situation où l’un d’entre eux demande à l’autre de se joindre à lui ou elle pour jouer. Ils mettent en scène les paroles et les comportements spécifiques que votre enfant a besoin de connaître.
    • Sélectionnez les enfants qui vont interpréter les rôles
      Tout d’abord, il est préférable d’attribuer les rôles à des enfants plus âgés et plus habitués à interpréter des rôles, et demander à votre enfant de regarder et de commenter. Si c’est possible, faites participer au jeu de rôle tous les enfants intéressés. Il est essentiel que votre enfant qui apprend cette aptitude puisse participer au jeu de rôle.
    • Les enfants interprètent le jeu de rôle
      Un petit groupe interprète le jeu de rôle tandis que les autres enfants regardent et font des commentaires. Après avoir assisté à quelques exemples, votre enfant peut participer au jeu de rôle. Il devrait y interpréter plusieurs rôles différents.
    • Partagez les impressions
      Tout le monde peut donner ses impressions aux acteurs du jeu de rôle. Souvenez-vous que vous êtes là pour montrer comment donner des retours positifs. Donnez des retours positifs précis à tous les enfants ayant participé au jeu de rôle. Vous pouvez dire par exemple « J’ai bien aimé comment Joshua a demandé à Amélie s’il pouvait utiliser quelques-uns de ses crayons de couleur. »
  4. Apportez votre soutien

    Informez votre enfant que vous allez surveiller cette aptitude pendant une semaine. Soutenez votre enfant lorsque vous le voyez se joindre à un jeu et n’oubliez pas de définir le comportement que vous souhaitez le voir adopter.

    « Ahmed, qu’est-ce que tu écoutes bien Tamara! Tu t’es arrêté de jouer et tu l’as regardée! »

  5. Passez l’apprentissage en revue

    Parlez de cette aptitude tous les jours pendant quelques minutes, pour qu’elle soit encore fraîche dans l’esprit de l’enfant. Cela l’aide également à comprendre l’importance de cette aptitude sociale.

    Il n’est pas toujours facile d’apprendre à votre enfant à être activement à l’écoute, et cela peut prendre du temps. Vous obtiendrez de meilleurs résultats si vous faites preuve de :

    PATIENCE – Pour certains enfants, l’apprentissage nécessite davantage de rappels, de soutien et de temps.

    COHÉRENCE – Faites en sorte que vos attentes vis-à-vis de l’enfant correspondent à celles des autres adultes de la vie de l’enfant.

    ATTITUDE PROACTIVE – N’oubliez pas de repérer votre enfant lorsqu’il fait appel à cette aptitude, et à lui apporter autant de soutien que possible.

Se joindre à un jeu

photo of children running in playground

Pour certains enfants, il est facile de se joindre à un groupe d’autres enfants. Lorsqu’ils voient un autre enfant ou un groupe d’enfants occupés à un jeu qui semble amusant, ils peuvent soit tout simplement aller s’asseoir parmi eux, soit leur demander « Qu’est-ce que vous faites ? » ou « Je peux jouer ? ».

Pour d’autres, se joindre à d’autres enfants qui jouent représente un vrai défi. Ces enfants peuvent soit jouer seuls, soit se joindre aux autres d’une manière inadéquate, comme par exemple en arrachant les jouets des mains des autres enfants ou en les frappant pour attirer leur attention. Aucune de ces stratégies n’est appropriée. L’enfant qui s’empare des jouets ou frappe les autres sera probablement perçu comme un « fauteur de trouble », et il est peu probable que les autres l’accueilleront dans leur groupe de jeu. Un enfant qui ne se joint pas au jeu des autres mais reste dans son coin aux abords du terrain de jeu peut ressentir une grande solitude et beaucoup de timidité. Il n’a pas non plus l’occasion d’acquérir toutes les aptitudes que l’on peut apprendre en s’amusant en groupe.

Comme toutes les autres aptitudes sociales, l’aptitude à « se joindre à un jeu » peut être enseignée, pas à pas.

Expliquer à votre enfant comment se joindre à un jeu

En tant que parent, enseignant ou professionnel de la petite enfance, vous pouvez expliquer à votre enfant comment se joindre à un jeu en vous appuyant sur les suggestions suivantes.

    1. Parlez-enCommencez par discuter de cette aptitude spécifique avec votre ou vos enfant(s). Posez-lui des questions de ce genre :

      « Comment t’y prendre pour demander à un ami de jouer? Montre-moi. »
      « Comment tu te sens lorsque tu joues avec quelqu’un d’autre? »

    2. Enseignez
      Vous pouvez enseigner à votre enfant les manières adéquates de se joindre à un jeu. Vous pouvez notamment vous servir d’une histoire personnelle.

      Une histoire personnelle a pour but de :

      • décrire des situations sociales difficiles à vivre pour votre enfant,
      • l’aider à comprendre cette situation,
      • donner des suggestions sur la manière de se comporter,
      • permettre à votre enfant d’appréhender ou de comprendre les pensées, les émotions et l’attitude des autres.

      Il est préférable de faire appel à une histoire personnelle lorsque votre enfant est calme et concentré, plutôt qu’au beau milieu de la situation problématique. Tâchez de lire l’histoire et d’en discuter chaque jour (pourquoi pas en matinée) afin que votre enfant soit pleinement en mesure de comprendre.

joining in game script

  1. Servez-vous de jeux de rôle
    Les jeux de rôle consistent à interpréter toutes sortes d’interactions sociales fréquentes dans la vie des enfants. On peut également se servir de marionnettes ou d’autres jouets comme « acteurs » du jeu de rôle.

    Les jeux de rôle apprennent aux enfants les mots qu’ils peuvent concrètement employer, et le comportement qu’ils peuvent employer dans des situations spécifiques. Ils donnent également l’occasion aux enfants de mettre en pratique leurs nouvelles aptitudes avec leurs pairs.

    Au début, vous devriez interpréter tous les « rôles » pour montrer à votre enfant ce qu’il peut dire ou faire dans certaines situations. Vous pouvez aiguiser son intérêt en vous servant de personnages de ses émissions de télévision préférées. Prenez soin d’employer une intonation expressive ainsi qu’un vocabulaire qu’il comprendra.

    Tâchez d’interpréter des situations appelant à la fois des réactions positives et négatives, car cela permettra à votre enfant de mieux comprendre le fait que les autres enfants ne sont pas toujours prêts à partager ou à jouer avec lui.

    Voici quelques exemples :

    Scénario 1

    Dora et Boots sont en train de s’amuser avec les blocs. Swiper s’approche, tapote l’épaule de Dora, la regarde dans les yeux et dit : « Je peux jouer avec vous? »

    Dora répond « Bien sûr ». Swiper dit « Merci » et se joint au jeu.

    Scénario 2

    Dora et Boots sont en train de s’amuser avec les blocs. Swiper s’approche, tapote l’épaule de Dora, la regarde dans les yeux et dit : « Je peux jouer avec vous? »

    Dora dit « Non ». Swiper répond « D’accord ! » et va chercher quelqu’un d’autre pourjouer.

    Étapes à suivre lorsque l’on fait un jeu de rôle pour apprendre aux enfants à se joindre à un jeu :

    • Étape 1 – Mettez en scène l’aptitude
      Deux adultes ou plus mettent en scène une situation où l’un d’entre eux demande à l’autre de se joindre à lui ou elle pour jouer. Ils mettent en scène les paroles et les comportements spécifiques que votre enfant a besoin de connaître.

      Interprétez quelques scénarios pouvant se produire, pour que les enfants soient prêts à faire face à différentes situations :

      Scénario 1

      A et B sont en train de s’amuser avec les blocs. C s’approche, tapote l’épaule de A, le/la regarde dans les yeux et dit : « Je peux jouer avec vous? »

      A répond « Bien sûr ». C dit « Merci » et se joint au jeu.

      Scénario 2

      A et B sont en train de s’amuser avec les blocs. C s’approche, tapote l’épaule de A, le/la regarde dans les yeux et dit : « Je peux jouer avec vous? »

      A dit « Non ». C répond « D’accord ! » et va chercher quelqu’un d’autre avec qui jouer.

    • Étape 2 – Sélectionnez les enfants qui vont interpréter les rôles
      Au départ, il est préférable d’attribuer les rôles à des enfants plus âgés et plus habitués à interpréter des rôles, et demander à votre enfant de regarder et de faire des commentaires.
      Si c’est possible, faites participer au jeu de rôle tous les enfants intéressés. Il est essentiel que votre enfant qui apprend la capacité puisse participer au jeu de rôle.
    • Étape 3 – Les enfants interprètent le jeu de rôle
      Un petit groupe interprète le jeu de rôle tandis que les autres enfants regardent et font des commentaires.

      Après avoir observé quelques exemples, votre enfant peut participer au jeu de rôle. Il devrait y interpréter plusieurs rôles différents.

      Encouragez les enfants à interpréter des scénarios et des résultats différents (par exemple lorsque quelqu’un répond « Non, tu ne peux pas jouer avec nous »).

    • Étape 4 – Partagez les impressions
      Tout le monde peut donner ses impressions aux acteurs du jeu de rôle. Souvenez-vous que vous êtes là pour montrer comment donner des retours positifs. Donnez des retours positifs précis à tous les enfants ayant participé au jeu de rôle. Vous pouvez dire par exemple « J’ai bien aimé la façon dont Joshua a demandé à Amélie s’il pouvait utiliser quelques-uns de ses crayons de couleur. »
  2. Apportez votre soutien
    Informez votre enfant que vous allez surveiller cette aptitude pendant une semaine. Soutenez votre enfant lorsque vous le voyez se joindre à un jeu et n’oubliez pas de définir le comportement que vous souhaitez le voir adopter.

    « Bernice, tu as bien employé les mots pour demander de jouer avec Christopher ».

  3. Passez l’apprentissage en revue
    Parlez de cette aptitude tous les jours pendant quelques minutes, pour qu’elle soit encore fraîche dans l’esprit de l’enfant. Cela l’aide également à comprendre l’importance de cette aptitude sociale.

    Il n’est pas toujours facile d’apprendre à votre enfant comment se joindre à un jeu, et cela peut prendre du temps. Vous obtiendrez de meilleurs résultats si vous faites preuve de :

    PATIENCE – Pour certains enfants, l’apprentissage nécessite davantage de rappels, de soutien et de temps.

    COHÉRENCE – Faites en sorte que vos attentes vis-à-vis de l’enfant correspondent à celles des autres adultes de la vie de l’enfant.

    ATTITUDE PROACTIVE – N’oubliez pas de repérer votre enfant lorsqu’il fait appel à cette aptitude, et de lui apporter autant de soutien que possible.
    Grâce à ces stratégies et à vos encouragements, votre enfant se sentira plus à l’aise pour se joindre aux autres enfants et jouer.

    Source :
    Les histoires personnelles sont basées sur « Social Stories » (histoires sociales), créé par Carol Gray.

Développer une estime de soi positive chez votre enfant

  1. Prenez votre enfant dans vos bras et embrassez-le tout au long de la journée. Ces actions ne doivent pas dépendre de vos attentes en terme de comportement.
  2. Prenez du temps pour des activités amusantes et réconfortantes avec votre enfant. Vous pouvez notamment lui passer du lait corporel sur les mains et les pieds, lui masser doucement les mains et les bras ou les pieds et les jambes, ou jouer avec comptines assorties de jeux de main comme par exemple Trois p’tits chats.
  3. Lisez à votre enfant des livres qui l’encouragent à avoir une image positive de lui-même (par exemple, « I like me » [Je m’aime bien] de Nancy Carlson).
  4. Fabriquez pour votre enfant son propre album photo légendé, en mettant l’accent sur les activités quotidiennes qu’il apprécie et pour lesquelles il est doué.
  5. Confiez des responsabilités à votre enfant en fonction de ses aptitudes et de son niveau de développement. Cela va renforcer son amour-propre et il aura davantage confiance en ses capacités (vous pouvez par exemple lui demander de ranger, de disposer les serviettes sur la table ou de ramasser les assiettes).
  6. Laissez le choix à votre enfant lorsque c’est possible , et suivez son avis lorsqu’il est pertinent.
  7. Donnez des directives simples et adaptées au développement et aux facultés cognitives de l’enfant pour le guider sur la voie du succès (par exemple, donnez une directive en seulement quelques mots : « Range »). N’oubliez pas de toujours prononcer le nom de l’enfant lorsque vous donnez la directive (par exemple « Girpal, range »).
  8. Baissez-vous au niveau des yeux de l’enfant lorsque vous lui parlez ou lorsqu’il communique avec vous.
  9. Guidez votre enfant sur la voie du succès. Alternez entre des activités nouvelles posant un vrai défi, et des activités que l’enfant apprécie et peut effectuer d’une manière indépendante. Démarrez avec une activité stimulante suivie d’uneactivité familière et appréciée. Servez-vous d’un tableau du type « D’abord/Ensuite » pour aider l’enfant à comprendre l’enchaînement.
  10. Décomposez l’activité stimulante en plusieurs tâches plus modestes (par exemple, si vous réalisez un collier de perles, vous pouvez faire découvrir l’activité à l’enfant avec une paille et des grosses perles).
  11. Faites court pour les premières séances d’activités stimulantes (par exemple, demandez à l’enfant d’enfiler seulement deux perles sur la paille).
  12. Concevez des activités nouvelles ou stimulantes pour votre enfant. Servez-vous de supports visuels (objets physiques, photos légendées ou images) pour aider votre enfant à comprendre une activité, la réussir et atteindre l’indépendance.
  13. Faites des commentaires sur les actions spécifiques de votre enfant (« Joli ouvrage de perles ») plutôt que des commentaires généraux (« C’est bien »).
  14. Complimentez votre enfant pour tous ses efforts.
  15. Si votre enfant adopte un comportement inadéquat (par exemple, en frappant quelqu’un d’autre), parlez de cette action spécifique et de vos attentes en matière de comportement (par exemple, « ne frappe pas »). Montrez à votre enfant le comportement que vous attendez (par exemple, « touche doucement »). Simulez l’action adéquate et aidez votre enfant à y faire appel. Servez-vous de supports visuels (par exemple des pictogrammes ou des histoires sociales) pour faciliter l’apprentissage de l’enfant.
  16. N’oubliez jamais de préparer votre enfant à faire face aux transitions. Servez-vous du langage parlé (définir la transition qui approche, chanson cohérente sur une transition spécifique), d’indices visuels (objets physiques, images légendées) et d’indices sonores (un minuteur si nécessaire) pour permettre à l’enfant de passer sa journée en toute confiance et en tout confort.

Mettre en place des règles efficaces

photo of two children doing puzzles in a classroom

Le proverbe « Les règles sont faites pour être transgressées » peut vous revenir à l’esprit. Même s’il nous arrive de transgresser les règles, nombreux sont ceux qui se rendent compte que celles-ci sont faites pour nous protéger. Par exemple, si l’on ne respecte pas le « code de la route », cela entraînera une multitude d’accidents et de blessures. Les conséquences de la transgression des règles sont là pour nous rappeler de respecter lesdites règles.

Nous mettons en place des règles pour maintenir les enfants en sûreté et les empêcher de troubler ou blesser les autres, eux-mêmes ou ce qui ne leur appartient pas. Les enfants doivent apprendre pourquoi les règles sont importantes, et ce qui va se passer s’ils les transgressent. Lorsque les règles sont appliquées d’une façon ferme, aimable et cohérente, cela démontre aux enfants qu’ils sont responsables de leur propre comportement.

Les parents, les enseignants ou les professionnels de la petite enfance peuvent se sentir frustrés lorsque l’enfant s’écarte des règles, en particulier lorsqu’il le fait exprès. Vous pouvez amener votre enfant à bien se comporter en mettant en place des règles simples à comprendre, à observer et à retenir. Lorsque votre enfant transgresse les règles que vous avez établies, vous devez mettre en place des conséquences pour guider et instruire l’enfant plutôt que de lui faire ressentir de la honte et de l’humiliation pour le remettre dans le « droit chemin ».

Pourquoi les enfants transgressent les règles

De nombreuses raisons poussent les enfants à transgresser les règles. En voici quelques exemples :

  • Les règles sont trop nombreuses pour qu’ils s’en souviennent.
  • Ils ne comprennent pas les règles.
  • Ils ne sont pas motivés pour observer les règles.
  • Ils ne peuvent pas voir ou entendre les règles.
  • Ils ont besoin d’aide pour faire ce qu’on leur demande.

Comme vous pouvez le voir, les enfants qui transgressent les règles ne font pas forcément exprès de mal se comporter. Les suggestions présentées dans la section suivante peuvent vous aider à mettre en place des règles qui aideront votre ou vos enfant(s) à comprendre ce que l’on attend d’eux.

Créez des règles que votre enfant peut observer

Faites simple

C’est lorsque l’on établit quelques règles simples, claires et spécifiques que les enfants réagissent le mieux. Lorsque les règles sont trop nombreuses, les enfants auront plus de mal à les apprendre et à les retenir. Cela vous compliquera alors la tâche pour enseigner et renforcer les règles.

Tâchez de ne pas imposer à votre enfant plus de trois ou quatre règles à la fois. Pour chaque règle, indiquez-lui également la raison pour laquelle vous l’avez énoncée, afin qu’il comprenne pourquoi chacune est importante. C’est une bonne idée de placer des images illustrant les règles à un endroit où votre enfant peut les voir. Voici quelques règles de base que vous pouvez afficher :

  • Ne parle pas trop fort lorsque nous sommes à l’intérieur.
  • Ne cours pas à l’intérieur de la maison ou de l’immeuble.
  • Mets-toi à table pour prendre le dîner.

Voici quelques conseils à garder en tête lorsque vous établissez des règles à l’intention de votre enfant :

  • Assurez-vous que les règles sont adaptées à son âge et à son stade de développement. Par exemple, « Range tes jouets lorsque tu as fini de jouer. » peut être une règle adéquate pour un enfant de six ans. Pour un enfant de trois ans, vous pouvez reformuler d’une manière plus simple et plus spécifique, comme par exemple : « Mets tes blocs dans la corbeille lorsque tu as fini de jouer. »
  • Prenez soin d’établir des règles que vous observerez vous-même, afin de montrer l’exemple à votre enfant. Par exemple, si votre règle stipule « d’éteindre l’ordinateur durant le dîner », faites en sorte que votre enfant ne vous surprenne pas en train de prendre votre dîner devant l’ordinateur.
  • Attendez-vous à ce que l’enfant oublie les règles de temps en temps. Rappelez-lui de suivre les règles jusqu’au bout d’une manière solidaire. Par exemple, si votre règle stipule de « nettoyer après avoir terminé de manger » et qu’il oublie de le faire, rappelez-lui de suivre la règle jusqu’au bout par une parole gentille, un indice visuel ou un geste (comme par exemple soulever l’assiette).
  • Soyez cohérent lorsque vous appliquez les règles, afin que votre enfant comprenne que vous êtes sérieux et que cette règle est immuable!
  • Il est également important d’essayer d’associer les règles à la maison et à l’école. Ainsi, les règles sont plus cohérentes et prêtent moins à confusion.

Soyez positif(ve)

En majorité, les jeunes enfants recherchent les compliments et cherchent à plaire à ceux qui prennent le plus de place dans leur vie. Il est plus efficace de dire et de montrer à votre enfant ce qu’il peut faire, plutôt que ce qu’il ne doit pas faire. Chaque fois que vous devez dire à votre enfant de ne pas faire quelque chose, montrez-lui un comportement plus positif. Par exemple, s’il frappe un ami, rappelez-lui : « Touche doucement – Ça fait mal quand on frappe. » et montrez-lui comment toucher doucement, par exemple en tapotant la main.

Voici un autre exemple. James et Vicky sont en train de jouer dans le bac à sable. Vicky donne des petits coups sur le château de sable de James et essaie de le faire s’écrouler. La mère ou la maîtresse de Vicky lui prend la main, lui dit « Les mains, c’est fait pour aider. », et la dirige pour pousser du sable vers James. Plus tard, la mère ou la maîtresse la voit en train d’aider James et lui dit « J’aime bien comment tu aides James à construire le château. »

Servez-vous d’images

Mettez en place des « rappels » visuels pour encourager votre enfant à bien se comporter. Vous pouvez afficher une image pour lui rappeler quoi faire. Prenez une photo de votre enfant adoptant un comportement « correct ». Vous pouvez également vous servir d’images de ses personnages de dessin animé préférés faisant des choses positives.

Prenons l’exemple de Malik et de son ami Malcolm. Malik arrache les jouets des mains de Malcolm lorsqu’il veut s’amuser avec. Les deux enfants étant fans du personnage de dessin animé « Barney », leur père ou leur professeur a placé une affiche de Barney en train de partager avec ses amis sur le mur de leur chambre. Lorsque Malik se met à arracher les jouets des mains de Malcolm, leur père ou leur professeur montre du doigt l’affiche « Barney » et rappelle à Malik qu’il faut « partager ».

Servez-vous de gestes

Les gestes peuvent se révéler utiles car ils peuvent rappeler les règles à l’enfant sans pour autant attirer l’attention sur lui ou le faire ressortir du groupe. Attirez l’attention de l’enfant en le regardant dans les yeux, en l’appelant par son nom ou en lui touchant le bras ou l’épaule. Les gestes peuvent également être utilisés avec des paroles si l’on a du mal à attirer l’attention de l’enfant. Rappelez les consignes à l’enfant en utilisant des gestes avec ou à la place des paroles suivantes :

  • « Assieds-toi. »Tapotez le sol ou l’assise de la chaise où l’enfant est censé s’asseoir. Faites un mouvement de la main vers le bas.
  • « Attends! »Levez votre main à la manière d’un panneau Arrêt.
  • « Du calme. » ou « Parle doucement. »Placez un doigt devant vos lèvres ou faites un mouvement de la main vers le bas.
  • « Écoute. »Montrez vos oreilles du doigt.
  • « Non! »Si vous vous rendez compte que l’enfant va faire quelque chose qui lui est interdit, faites simplement non de la tête.

Gardez en tête que les gestes peuvent également servir à complimenter! Souriez, approuvez de la tête ou levez le pouce lorsque vous remarquez que l’enfant se comporte bien.

Lorsque l’enfant transgresse les règles

Il arrivera parfois que l’enfant « fasse exprès » de transgresser les règles. C’est un comportement normal. Les jeunes enfants veulent souvent « tester » les adultes pour voir à quel point ils peuvent « s’en sortir ». Lorsque vous mettez en place une règle à l’intention de votre enfant, réfléchissez aux réactions possibles en cas de transgression. Cela peut être utile car il est difficile de réfléchir « sur le coup » lorsque l’enfant pique une colère.

Ces quelques étapes peuvent servir si votre enfant se comporte mal :

  1. Faites comprendre à l’enfant que son comportement est inacceptable.Indiquez à l’enfant quel est le comportement que vous voulez faire cesser, et pourquoi il doit arrêter. Si l’enfant est en train de faire quelque chose de potentiellement dangereux pour lui ou pour les autres, éloignez-le.
  2. Si nécessaire, éloignez-le jusqu’à ce qu’il se calme.Si l’enfant est hors de lui, il ne pourra pas comprendre vos consignes. Laissez-lui un peu de temps pour pleurer ou piquer une colère quelque part où vous pouvez le surveiller.
  3. Remettez-lui en tête un comportement plus positif.Indiquez à l’enfant ce qu’il peut faire à l’avenir, et incitez-le à s’excuser, à réparer tout dommage ou à nettoyer. Complimentez l’enfant lorsqu’il observe les règles.

Voici une illustration de ces étapes à la maison :

Mamie garde Ravi et sa grande sœur Nisha. Ravi et Nisha sont assis par terre en train de faire une construction avec des blocs, tandis que mamie les regarde jouer, assise non loin. Ravi se met à lancer les blocs et à donner des coups de pied dedans. Mamie prend la main de Ravi pour l’arrêter et lui dit : « Ne jette pas. Les blocs, ça fait mal ». Ravi se met à hurler et pleurer tandis que mamie l’éloigne des blocs. Lorsqu’il s’est calmé, mamie lui dit : « On va ranger les blocs ». Ravi aide à ranger quelques blocs pendant que Nisha continue à s’amuser. Mamie complimente Ravi pour avoir rangé et lui propose de choisir entre deux nouvelles activités pour s’amuser.

Si vous avez l’impression que le comportement de votre enfant est dangereux ou difficile à contrôler, veuillez prendre contact avec un professionnel. Parlez-en avec d’autres personnes faisant partie de la vie de votre enfant; discutez du problème et des étapes à adopter par la suite.

Si vous établissez des règles que tous pourront comprendre et observer facilement, les enfants finiront par comprendre ce que l’on attend d’eux.

Le classeur de communication de l’enfant

photo of communication binder

Un classeur de communication peut avoir plusieurs significations. Que vous soyez parent, enseignant ou professionnel de la petite enfance, vous apprendrez dans ce guide comment créer un outil simple mais puissant qui pourra être utilisé par votre enfant pour communiquer avec d’autres enfants et d’autres personnes au cours de sa vie.

Un classeur de communication se compose d’images classées dans diverses catégories. Au moment de choisir les images, prenez en considération les besoins de votre enfant et ce qu’il n’est pas capable d’exprimer clairement par le langage ou les gestes. Des routines ainsi que des règles peuvent être incluses en fonction des différents cadres.

Pourquoi utiliser un classeur de communication?

Pour les enfants aux besoins particuliers, il est parfois difficile de se faire comprendre quand ils se trouvent dans une salle de classe chargée ou quand ils rencontrent quelqu’un pour la première fois. Cette difficulté à s’exprimer peut être due à :

  • un discours confus,
  • un vocabulaire restreint,
  • une difficulté à établir un contact visuel,
  • ne plus savoir que dire ou que faire quand il se sent dépassé.

Un enfant qui utilise un classeur de communication est plus à même de s’exprimer d’une façon compréhensible auprès des autres enfants et adultes. Ceci peut réduire la probabilité que l’enfant ait recours aux pleurs, aux coups, aux coups de pieds ou aux colères dans le but d’obtenir ce qu’il veut.

Un classeur de communication peut également encourager un enfant à jouer avec d’autres enfants sans qu’il soit nécessaire qu’un adulte « parle » pour lui. Par exemple, un enfant peur utiliser son classeur de communication pour montrer à un camarade à quel jeu il souhaiterait jouer à la récréation. Dans le classeur de certains enfants, on trouve une partie qui concerne les centres d’intérêts, comme la collection d’autocollants ou de cartes de baseball. En dernier lieu, un classeur de communication peut encourager le partage et la conversation concernant les activités quotidiennes de l’enfant à la maison, à la garderie ou à l’école.

Si votre enfant est suivi par un orthophoniste ou par une personne de confiance employée par une agence, elles peuvent suggérer des éléments à inclure dans le classeur de communication et une manière d’encourager votre enfant à l’utiliser.

Éléments à inclure dans le classeur de communication

Nous avons mis à votre disposition un modèle de classeur de communication afin que vous puissiez commencer. Le classeur de communication se compose d’une série d’images symboliques étiquetées, facilement compréhensibles des enfants et des adultes.

Vous trouverez ci-dessous une brève description de chaque partie qu’il est possible de créer ainsi que des idées sur le contenu :

Besoins essentiels

Le fait de disposer les images correspondant aux besoins essentiels sur la couverture du classeur permettra à votre enfant de communiquer plus facilement en cas d’urgence. Cette partie inclut généralement des images qui concernent une demande comme « manger », « boire », « toilettes », « encore » mais également d’autres besoins spécifiques pour lesquels l’enfant a besoin d’aide afin de les formuler.
Les images contenues dans cette partie comprennent des activités et des routines scolaires. Étant donné que le classeur constitue le support de communication orale de votre enfant, les images doivent représenter les activités dont il est susceptible de faire la demande, tout comme les transitions pour lesquelles il aurait besoin d’aide. Lorsqu’il commencera à aller à l’école ou à la garderie, son enseignant ajoutera de nouvelles images.

C’est le moment de jouer

Votre enfant peut utiliser ces images quand il joue avec d’autres enfants ou participe à des activités de groupe. Ces images peuvent l’aider à utiliser certaines compétences sociales comme demander à pouvoir jouer ou demander à qui est le tour. Une sélection de jeux et d’activités peut également être incluse afin de permettre à votre enfant d’indiquer ce à quoi il souhaite jouer.

Montrer et raconter

Il serait bon d’ajouter chaque semaine une photographie ou une image dans le classeur afin que votre enfant le partage avec ses amis et sa famille. Ceci l’encourage à engager une conversation à propos d’un élément nouveau ou présentant un intérêt particulier et peut l’aider à développer ses liens sociaux.

Ce que j’ai fait à la garderie ou à l’école

Il s’agit là d’une page de conversation qui peut être photocopiée et remplie chaque jour par votre enfant. Ceci peut aider votre enfant à se souvenir de ce qu’il a fait durant la journée de façon à pouvoir en « parler » une fois à la maison. La page de conversation peut être une page plastifiée sur laquelle on peut écrire au marqueur effaçable à sec.

Ce que j’ai fait à la maison

Il s’agit là d’une page de conversation qui peut être photocopiée et remplie chaque soir par vous et votre enfant. Ceci peut l’encourager à partager ses expériences avec ses enseignants et ses camarades de classe. La page de conversation peut être une page plastifiée sur laquelle on peut écrire au marqueur effaçable à sec.

Comment fabriquer un classeur de communication?

Matériel nécessaire :

  • un ordinateur et une imprimante,
  • un classeur fin à trois anneaux,
  • 10 protège-feuilles transparents à trois perforations,
  • 5 intercalaires à trois perforations,
  • feutres et crayons de couleur,
  • autocollants et étiquettes autocollantes,
  • colle ou ruban adhésif.

Étapes :

  1. Imprimez les pages qui se trouvent à la fin de cet article pour constituer le classeur de communication.
  2. Décorez la couverture avec votre enfant. Il est préférable de coller sa photo sur la couverture.
  3. Insérez chaque page dans un protège-feuille et ajoutez chacune au classeur.
  4. Placez des intercalaires entre les parties.

Le classeur de communication de votre enfant est prêt.

Personnalisation du classeur de communication de votre enfant

Les classeurs de communication sont conçus pour évoluer en même temps que leur propriétaire. La clé pour développer les compétences en communication de votre enfant à la maison et dans la société réside dans la flexibilité et la créativité.

Si les images symboliques du classeur de communication ne sont pas adaptées aux besoins de votre enfant, n’hésitez pas à fabriquer le vôtre en utilisant les images disponibles sur votre ordinateur, vos propres dessins, photographies, images de magazines, ou en vous rendant sur Visuals Engine. Assurez-vous simplement que votre enfant puisse clairement et facilement voir ces images. Imprimez ou tapez une étiquette en lettres minuscules au-dessus de chaque image à mettre dans le classeur. Il sera plus facile pour votre enfant d’apprendre ce que représente chaque image lorsque tout le monde utilise le même mot pour la décrire.

Si vous trouvez que le classeur est trop grand pour que votre enfant puisse le tenir ou l’emporter, essayez de mettre les images dans un mini album photo, ou collez-les dans un cahier en papier.

Si votre enfant utilise constamment des mots et des gestes pour exprimer certains besoins et désirs, les images qui les représentent peuvent être retirées du classeur. À la place, vous pouvez ajouter des images correspondant à des mots et des gestes nouveaux pour votre enfant.

Apprendre à votre enfant à utiliser le classeur de communication

L’utilisation d’un classeur de communication sera probablement facile pour les enfants sachant se servir du système de communication par échange d’images (Picture Exchange Communication System – PECS) ou d’emplois du temps visuels. Lorsque vous présentez le classeur de communication à votre enfant, il est préférable que vous découvriez ensemble les images de chaque partie au moment où elles seront utilisées. De cette façon, vous veillez à ce qu’il comprenne la signification de chaque image. Voici quelques conseils pour faire découvrir le classeur de communication à votre enfant :

Lisez un livre ensemble

Ceci aidera votre enfant à apprendre que les images et les mots peuvent représenter des personnes, des objets ou des actions. Ceci lui offre également la chance de pouvoir tourner les pages et de montrer du doigt des compétences. Aidez votre enfant à montrer du doigt différentes images ou différents objets du livre (par ex. : « Barbara, montre-moi le chien » ou « Barbara, où est le chat? »). Au besoin, aidez votre enfant en posant doucement votre main sur la sienne pour le guider.

Utilisez le classeur de communication dans les moments de routine quotidienne

Lorsque vous effectuez des tâches de routine quotidienne, ouvrez le classeur de communication et montrez à votre enfant les images associées. Commencez par guider la main de votre enfant vers une image puis étiquetez-la. Par exemple : « C’est l’heure du goûter ».

Utilisez le classeur de communication dans les conversations quotidiennes

Si vous éprouvez des difficultés à comprendre ce que votre enfant essaie de vous dire, indiquez le classeur et dites-lui « Montre-moi » ou « Utilise tes images ». Lorsque vous recevez la visite de vos amis ou de votre famille, vous pouvez encourager votre enfant à leur montrer les images qu’il a mises dans la partie « Montre et raconte ».

Rendez le classeur utile à votre enfant

N’oubliez pas d’ajouter des images d’activités et d’objets importants et désirés. Renforcez l’utilisation du classeur par votre enfant en lui apportant les articles sollicités à chaque fois que cela est possible.

Votre enfant est prêt à utiliser le classeur de communication tout seul quand :

  1. il comprend ce que signifient les images du classeur,
  2. il est capable d’ouvrir le classeur et d’en tourner les pages,
  3. il comprend quand il a besoin d’utiliser le classeur,
  4. il peut attirer l’attention de quelqu’un et lui montrer le classeur.

Basic Needs 1

Basic Needs 2

In My Classroom

Let's Play 1

Let's Play 2

Show and Tell Blank

What I Did at School 1

What I Did at School 2

What I Did at School 3

What I Did at Daycare 1

What I Did at Daycare 2

What I Did at Daycare 3

What I Did at Home 1

What I Did at Home Blank

Chaînage et façonnage du comportement – Superviser et motiver l’enfant dans l’apprentissage des étapes

Que signifient ces termes?

Quelle que soit la compétence, on peut l’enseigner sous forme de chaîne comportant de petites étapes. Ces petites étapes sont identifiées à la suite de la réalisation d’une analyse de tâches. Chaque étape, ou maillon de la chaîne, joue le rôle de signal indiquant le passage à l’étape suivante. En passant d’une étape à une autre étape apprise lors de la séquence, il est possible de créer une chaîne solide. On appelle cela le CHAÎNAGE. Il existe deux sortes de chaînage : avant et arrière. Nous allons approfondir ce sujet dans les paragraphes suivants.

Voici un exemple : Simithy n’aime pas attendre que vous serviez les autres enfants et que vous la nourrissiez ensuite à la cuillère. Elle pleure et jette souvent son bol. Vous décidez qu’il serait utile de lui apprendre à se servir de la cuillère afin qu’elle puisse se nourrir seule. On réalise une analyse de tâches et cinq étapes sont identifiées dans la chaîne correspondant à l’action de nourrir à la cuillère.

  1. Prendre la cuillère.
  2. Plonger la cuillère dans le bol de nourriture.
  3. Recouvrir la cuillère de nourriture.
  4. Soulever la cuillère de nourriture du bol.
  5. Mettre la cuillère de nourriture dans la bouche.

Au fur et à mesure que Simithy commence à assimiler les étapes, chacune entraîne la suivante. Tenir la cuillère dans sa main l’aide à savoir que la prochaine étape consiste à plonger la cuillère dans le bol. La cuillère dans le bol l’incite à mettre la nourriture dans la cuillère. La nourriture dans la cuillère l’incite à soulever la nourriture, et le fait de tenir la cuillère contenant la nourriture l’incite à la porter à la bouche. Une cuillérée de sa nourriture préférée constitue évidemment le principal avantage.

Les véritables étapes de la tâche sont enseignées par le biais du FAÇONNAGE. C’est le processus au cours duquel l’enfant est récompensé pour s’être rapproché du but ou être presque parvenu à franchir l’étape finale. Prenons l’exemple du jeu de « Tu chauffes, tu refroidis » où vous récompensez chaque mouvement qui rapproche l’enfant du prix, tout en réalisant les étapes correctement. Si la récompense se trouve sous le canapé et que le joueur se dirige dans sa direction, vous dites « tu chauffes » (renforcement du comportement) à chaque fois que le joueur fait un pas vers le canapé. Si le joueur s’éloigne du canapé, vous dites « tu refroidis » (non renforcement). Lors du façonnage d’une compétence, l’enfant est récompensé quand une partie de la compétence a été réalisée correctement. En premier lieu, si Simithy touche la cuillère, vous pourriez la récompenser en la félicitant. Progressivement, cela ne suffira plus pour être félicité : l’enfant sera gratifié uniquement lorsque l’étape de prise de la cuillère sera un peu mieux réalisée. La règle du renforcement change lorsque vous attendez plus d’indépendance et de précision de la part de l’enfant.

Comme évoqué plus haut, il existe deux sortes de chaînage : avant et arrière. Ce qui les différencie est le moment où vous commencez à enseigner les étapes de la chaîne. Le chaînage avant implique vous commenciez par montrer à Simithy comment prendre la cuillère. Le chaînage arrière suppose que vous commenciez par lui montrer comment mettre la nourriture dans sa bouche. Elles constituent toutes les deux de bonnes approches dans cette situation.

Comment choisir entre le chaînage avant et le chaînage arrière?

Il est préférable d’enseigner la séquence composée d’étapes en commençant par la première (chaînage avant) quand :

  • l’enfant comprend l’aboutissement (par ex. : Simithy comprend que la cuillère de nourriture finira dans sa bouche),
  • l’enfant est assez motivé pour acquérir de nouvelles compétences (par ex. : elle veut vraiment manger, et maintenant!),
  • l’enfant montre peu de résistance dans le suivi des instructions et peut tolérer le fait d’être éventuellement guidé pour suivre plusieurs étapes de l’analyse de tâches.

Dans certains cas, il est recommandé d’utiliser le chaînage arrière (par ex. : commencez par enseigner la dernière étape à l’enfant, puis l’avant-dernière étape, etc.). Il est préférable de choisir cette méthode quand :

  • L’enfant ne comprend pas l’aboutissement (par ex. : une bouchée de nourriture) et qu’il a besoin d’être rapidement mené au résultat final.
  • Au début, la motivation pour la nouvelle compétence est faible et l’enfant a besoin d’être très rapidement récompensé pour sa coopération et son succès dans la réalisation de l’étape. Ceci aide à créer un lien avec la finalité de l’action. Peu à peu, lorsqu’on demandera à l’enfant de réaliser un plus grand nombre d’étapes avec succès, il apprendra à accepter de ne pas être récompensé sur-le-champ.
  • L’enfant montre de la résistance face à l’enseignement, à la guidance, etc.; les sessions d’enseignement doivent initialement être très brèves, de façon à ce qu’il puisse recevoir une récompense pour ses efforts. Ceci contribue à éviter qu’un futur comportement de résistance ne se reproduise, étant donné que l’enfant comprend que la récompense est proche.

Quelle forme prend votre enseignement lorsque vous utilisez le chaînage et le façonnage?

Simithy est motivée pour acquérir cette nouvelle compétence; elle comprend ce que l’on ressent quand on porte une cuillérée de nourriture à la bouche et fait preuve de coopération lors de son apprentissage. Le chaînage avant fonctionne très bien dans cette situation.

Vous lui apprendrez soit :

  • la tâche totale – Guidez et récompensez Simithy durant la majorité ou la totalité des cinq étapes composant l’analyse de tâches, ou bien
  • la tâche partielle – Guidez et récompensez uniquement une seule étape jusqu’à ce qu’elle soit maîtrisée et faites le reste vous-même. Vous commencerez par montrer l’exemple et guider Simithy pour qu’elle prenne la cuillère puis vous réaliserez les quatre étapes restantes vous-même. L’utilisation de la technique de façonnage va renforcer graduellement les approximations jusqu’à ce qu’elle soit capable de prendre la cuillère sans bénéficier d’aide. Dès lors qu’elle y parvient seule et sans récompense, vous pouvez passer à l’étape suivante en lui demandant de plonger la cuillère dans le bol. Récompensez-la uniquement pour s’être approchée de cette nouvelle étape de la chaîne. Avec le temps, elle devra franchir de plus en plus d’étapes pour recevoir une récompense. En dernier lieu, elle reçoit la récompense (prix, etc.) uniquement lorsque la totalité de la nouvelle compétence est acquise avec autant d’indépendance que ses capacités le permettent.

Réduisez graduellement l’aide requise à chaque étape jusqu’à ce que celle-ci soit apprise. Au fur et à mesure que chaque petite étape est maîtrisée, arrêtez de donner une récompense et ne récompensez que les nouvelles étapes nécessitant encore du travail. Avec le temps, l’aide nécessaire à chaque étape diminuera. En dernier lieu, la récompense surviendra uniquement lorsque la totalité de la compétence aura été acquise sans aucune aide.

Conseils pour garantir la réussite

Minimisez la frustration, les erreurs et le besoin de correction :

  • Ne franchissez pas trop rapidement les étapes : l’enfant commencera à commettre de nombreuses erreurs et pourrait se sentir frustré.
  • Réduisez graduellement la guidance et l’aide nécessaires à la maîtrise de l’étape. Utilisez toujours le MOINS d’aide nécessaire de façon à ce que l’enfant ne devienne pas dépendant de votre guidance.

Maximisez l’acceptation des instructions, la motivation et la performance dans le franchissement des étapes :

  • Donnez les instructions de façon claire et simple en utilisant des supports visuels lorsque cela est nécessaire.
  • Montrez les étapes.
  • Trouvez la récompense qui plaira à l’enfant.
  • Réduisez et retardez graduellement la distribution de récompenses pour le franchissement d’étapes.
  • Encouragez l’enfant lors de l’apprentissage de nouvelles étapes. Gardez en tête que la plus grosse récompense est distribuée à la fin, dès lors que l’enfant a reproduit les étapes apprises sans aucune aide.

Quelques mots sur la généralisation

Les enfants doivent savoir qu’une nouvelle compétence peut être mise en application dans de nombreux endroits, avec de nombreuses personnes et dans de nombreuses conditions. Pour certains enfants, apprendre à manger seul à la garderie ne signifie pas nécessairement qu’ils vont reproduire cette compétence à la maison (avec d’autres cuillères que celles utilisées lors de l’apprentissage, ou avec une autre personne que celle lui ayant enseigné la compétence).

Voici quelques conseils pour encourager l’utilisation de nouvelles compétences le plus possible :

  • Utilisez des objets similaires mais présentant néanmoins une différence pour enseigner les mêmes compétences (par ex. : plusieurs types de cuillères et de bols).
  • Faites intervenir d’autres personnes dans l’enseignement des mêmes compétences MAIS soyez sûr d’instaurer une communication concernant les stratégies utilisées pour enseigner la compétence, les étapes maîtrisées et celles à enseigner.
  • Enseignez la compétence dans différents endroits autour de la garderie et à la maison.
  • Enseignez la compétence à différents moments adéquats de la journée.

Avec un peu de pratique, vous trouverez que les techniques de chaînage et de façonnage sont assez simples et utiles pour enseigner de nouvelles compétences aux enfants.

Stratégies d’apaisement à utiliser avec les enfants

photo of angry girl

Il peut s’avérer difficile de réguler nos réactions émotionnelles, en particulier durant des périodes de stress. La plupart des enfants s’autorégulent de manière naturelle, mais ils peuvent également avoir besoin d’apprendre d’autres façons de réagir lorsqu’ils éprouvent de l’anxiété. Des stratégies d’apaisement peuvent aider un enfant à gérer de fortes émotions. La pratique régulière de stratégies d’apaisement dans la journée augmente ses possibilitésde les utiliser lors de moments d’anxiété.

Conseils sur la mise en place d’une routine apaisante

Voici les premiers éléments à prendre en compte lorsque vous mettez en place une routine apaisante chez vous :

  • Faites l’inventaire des stratégies apaisantes déjà pratiquées par votre enfant et choisissez celles que vous souhaitez renforcer. Commencez par les stratégies que connaît votre enfant et qui sont adaptées à son niveau de développement. Ceci peut aider à mettre en application ses ressources existantes et à accroître la probabilité de réussite. Plus tard, une fois que votre enfant s’est familiarisé avec la pratique de ces stratégies, vous pouvez en ajouter de nouvelles.
  • Choisissez les moments les plus appropriés pour que votre enfant pratique ces activités. Il est préférable de mettre en place les stratégies d’apaisement lors des moments les moins stressants.
  • Essayez de rendre les activités amusantes en incluant des accessoires et des illustrations tels que des oreillers, des balles relaxantes et des images. Par exemple : Robin attend son tour pour jouer avec son petit camion préféré. Il commence à s’impatienter et fait les cent pas. La personne encadrant l’enfant lui apporte la « balle antistress » conservée dans le coin livre/calme. Robin ramène la balle dans le coin calme et regarde son livre de relaxation où il est décrit comment utiliser la balle antistress. La personne s’occupant de lui l’appelle afin qu’il vienne jouer avec le camion quand son ami a terminé et le félicite pour ses efforts.

Activités d’apaisement

Lorsque vous choisissez une activité d’apaisement, gardez à l’esprit le niveau de développement de votre enfant. Par exemple : un enfant aura besoin de posséder de bonnes capacités langagières lui permettant de s’exprimer seul afin d’utiliser son aptitude à « résoudre des problèmes et à se remuer les méninges ». Voici quelques exemples :

Exercices de respiration :

Des exercices de respiration peuvent aider votre enfant à se souvenir de marquer une pause et de prendre de profondes inspirations lors de moments de contrariété. Vous pouvez également utiliser des illustrations faisant fonction de rappel non-verbal en les affichant dans un coin calme de la pièce ou dans un endroit où l’exercice aura le plus de chances d’être pratiqué.

  • Souffler des bougies d’anniversaire – Demandez à votre enfant de lever une main et expliquez-lui que ses doigts représentent les « bougies ». Comptez les cinq « bougies » ensemble. Puis soufflez chaque bougie en soufflant longtemps. Abaissez lentement chaque doigt en même temps que vous soufflez.
  • Gonfler des ballons – Faites comme si vous sortiez un ballon de votre poche et encouragez votre enfant à faire de même. Mettez les mains en coupe et placez-les devant votre bouche. Inspirez profondément puis, lorsque vous expirez, étendez doucement les mains comme si gonfliez un ballon. Lorsque vous avez terminé, inspirez profondément puis rassemblez les mains en les refermant lorsque vous expirez afin de « dégonfler le ballon ». Faites-le cinq fois.

Activités physiques :

Les activités physiques suivantes font appel au corps pour apporter une sensation de calme pouvant être immédiatement ressentie. La contraction et la décontraction musculaire est une excellente façon de dénouer les tensions et de soulager le stress.

  • Les mains collantes – Faites comme si vous aviez les mains « collantes » puis mettez vos mains l’une contre l’autre. Maintenant, appuyez fortement pendant 20 secondes. Vous pouvez compter avec votre enfant. Dites à votre enfant de séparer doucement ses mains et de voir s’il peut sentir leur adhérence. Répétez cette séquence deux ou trois fois.
  • Étirements – Demandez à votre enfant d’effectuer de simples étirements comme toucher ses orteils et toucher le ciel en étant sur la pointe des pieds. Demandez à votre enfant de s’allonger sur le dos et de faire des lettres avec son corps. Essayez la lettre « X » (étendre les jambes et les bras) puis « T » (rassembler les jambes tout en étendant les bras). Faites preuve de créativité et effectuez les vôtres ! N’oubliez pas de bouger doucement d’un étirement à l’autre.
  • Contracter et décontracter – Demandez à votre enfant de faire des poings et de remonter ses épaules à hauteur de ses oreilles. Comptez avec votre enfant jusqu’à cinq puis relâchez. Faites-le cinq fois. Essayez d’utiliser des accessoires tels que la « balle relaxante » pour aider à exagérer le mouvement.
  • Yoga
    Il existe de nombreux livres et sites Internet proposant des positions de yoga pour les enfants. Desillustrations et des exemples aideront votre enfant à adopter différentes positions. Voici quelques exemples :

    • La feuille – Asseyez-vous en gardant la colonne vertébrale bien droite, la plante de pieds l’une contre l’autre, les mains sur les chevilles. Arrondissez doucement la colonne vertébrale puis revenez en position droite. Faites-le plusieurs fois.
    • La fleur – Asseyez-vous en gardant la colonne vertébrale bien droite, la plante de pieds l’une contre l’autre, les mains sur les chevilles. Faites doucement descendre les genoux vers le sol puis remontez-les 10 à 20 fois.
    • L’étoile de mer – Allongez-vous sur le dos, bras et jambes étendus en position confortable. Levez un bras à la fois vers le plafond puis rabaissez-le. Ensuite, levez une jambe à la fois vers le plafond. Plus tard, essayez de lever un bras et la jambe du côté opposé en même temps.

Jeu sensoriel :

Le jeu sensoriel a des effets apaisants puisqu’il permet à votre enfant de se concentrer sur un sens (souvent le toucher) et de « refouler » les autres. Assurez-vous de toujours disposer de matériaux sensoriels comme de la pâte à modeler, du sable ou de l’eau. Voici quelques idées supplémentaires :

  • La boîte à sensations – Rassemblez divers matériaux à toucher comme du feutre, du cuir, de la pierre lisse, de la plume, de la fourrure, etc.
  • Le centre d’écoute – Ayez à disposition de la musique apaisante avec des écouteurs ou des instruments assez doux comme un bâton de pluie.
  • Le centre visuel – Aménagez un coin ou un espace faiblement éclairé et munissez-vous d’autocollants phosphorescents et de jouets lumineux.

Imagination et créativité :

L’imagination et la créativité peuvent aider votre enfant à mieux comprendre les situations stressantes et à s’exercer dans la recherche de solutions.

  • Histoires personnelles – Les histoires personnelles décrivent une situation sociale et montrent comment réussir à la gérer. Ces outils d’enseignement sont efficaces puisqu’ils peuvent être personnalisés et s’adapter ainsi à un enfant ou à un groupe particulier. Pour bénéficier de conseils sur la création d’histoires personnelles, cliquez sur le lien « Création d’histoires personnelles » dans l’encadré « Renseignements supplémentaires » ci-dessous.
  • Livres d’histoires – Les livres d’histoires qui mettent en scène des situations sociales peuvent être utilisés pour encourager la conversation, la compréhension des émotions et l’empathie. C’est un excellent moyen pour votre enfant de s’identifier aux personnages se trouvant dans des situations stressantes et de comprendre comment les personnages de l’histoire s’en sortent. Les histoires peuvent être sélectionnées telles quelles ou adaptées afin de répondre aux besoins de votre enfant ou du groupe, ou de correspondre à son niveau de développement.
  • Jeux de rôle – Les jeux de rôle donnent l’occasion aux enfants d’analyser une situation, un concept ou une compétence sociale de manière ludique, et de trouver plusieurs façons de gérer des situations stressantes. L’expérience peut être enrichie grâce à l’utilisation de marionnettes, de déguisements et de jouets.
  • Résolution de problèmes/Remue-méninges – Évoquer des problèmes ou des inquiétudes au sein d’un groupe de pairs peut être l’occasion pour votre enfant d’exprimer ses idées, de poser des questions et de trouver d’éventuelles solutions dans un environnement sécuritaire. Le processus commence généralement par l’évocation d’une question, d’un problème ou d’un thème. Les enfants sont ensuite encouragés à prendre part à la libre circulation des idées. Les idées peuvent être écrites ou dessinées. Ceci constitue un excellent moyen pour votre enfant de construire des relations positives avec ses pairs. Le rôle de la personne encadrant l’enfant lors de ce processus est de créer un environnement chaleureux et d’accompagnement mais également de souligner l’importance de l’écoute.

Le discours intérieur positif :

Le discours intérieur positif peut aider votre enfant à développer son amour-propre et, par conséquent, il peut améliorer sa capacité à faire face à l’anxiété. Voici quelques exemples d’activités conçues pour la classe dans le but d’encourager les participants à pratiquer le discours intérieur positif. Ces activités peuvent également être adaptées pour être pratiquées à la maison. Vous pouvez également cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder au site « Nos enfants et le stress » dans l’encadré « Renseignements supplémentaires » pour bénéficier d’autres idées.

  • La fleur « Je suis capable » – Commencez par distribuer des pétales de fleurs en papier à chaque enfant. Au centre du cercle, disposez le cœur de la fleur avec écrit « Je suis capable » à l’intérieur. Demandez à chaque enfant de dire quelque chose qu’il est capable de faire, puis demandez-lui de l’écrire sur un pétale et de l’ajouter ensuite à la fleur. Le jeu peut facilement s’adapter à une grande diversité d’enfants en leur demandant de choisir parmi quelques photos, en leur offrant quelques exemples ou quelques choix. Pour diversifier ce jeu, essayez de faire appel à différents thèmes comme jouer à « Je suis capable » à la maison, « Je suis capable » avec mes amis.
  • Le projet « Je suis capable » – Donnez une boîte personnelle à chaque enfant puis aidez-le à identifier un objectif qu’il voudrait atteindre. Des compétences d’un niveau de difficulté plus élevé peuvent être décomposées en étapes plus petites et plus faciles à réaliser. Au fur et à mesure que l’enfant passe les étapes, récompensez sa réussite en l’écrivant sur un petit morceau de papier. Ensuite, l’enfant place le papier dans sa boîte. Commencez par une étape qui est adaptée et réalisable du point de vue de son niveau de développement. Par exemple : l’enfant s’applique à découper avec des ciseaux. À chaque étape de l’apprentissage d’une tâche, mettez sa réussite par écrit, par exemple : « Je suis capable de découper en suivant la ligne » puis aidez-le à mettre le papier dans sa boîte. Lorsque l’enfant dit « Je n’y arrive pas », vous pouvez utiliser cette méthode afin de l’aider à surmonter le problème rencontré.

Conseils pour nourrissons et tout-petits

En ce qui concerne les tout-petits, la présence d’une personne réconfortante et réceptive pour s’occuper de l’enfant ainsi que d’un environnement apaisant accroît la capacité du jeune enfant à gérer le stress et à commencer à maîtriser ses émotions. Les éléments suivants peuvent aider à apaiser un enfant en bas âge :

  • La mobilité – Se balancer, marcher, danser ou faire de la balançoire peut aider l’enfant à respirer de façon plus régulière.
  • La musique – La musique calme et douce (qu’elle soit chantée ou enregistrée sur cassette ou CD) peut aider à apaiser un enfant.
  • Le changement de position – La façon dont vous tenez ou portez un enfant en bas âge peut aider à le calmer. Essayez de changer de position et observez la réaction de l’enfant.
  • La réduction de la stimulation – Essayez de baisser la lumière et de réduire le bruit dans la pièce.

Qu’est-ce que le trouble du spectre de l’autisme?

Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est un trouble permanent du développement qui affecte le développement de l’enfant dans trois domaines majeurs : l’interaction sociale, la communication et le comportement/jeu.

Diagnostic

  • Qui peut établir le diagnostic?
    Le diagnostic peut être posé par un médecin en titre, un psychologue ou un psychiatre ayant de préférence des compétences en matière de TSA.
    Une évaluation pluridisciplinaire associant un orthophoniste, un ergothérapeute ainsi qu’un travailleur social est préférable mais pas nécessaire.
  • Comment le diagnostic est-il posé?
    Le diagnostic est établi sur l’observation du comportement en comparaison à une liste de caractéristiques spécifiques. Le diagnostic spécifique dépend du nombre et de l’intensité de ces caractéristiques présentes chez l’enfant.
    Aucune analyse de sang, aucun examen médical, scanner ou radiographie ne permet de diagnostiquer le trouble du spectre de l’autisme.
  • Quelle est la cause du TSA?
    L’étiologie exacte reste encore inconnue mais la majorité des experts considère que ce trouble est provoqué par des gènes multiples et interdépendants entraînant une vulnérabilité génétique déclenchée par un événement environnemental non identifié.
  • Existe-t-il un remède contre le TSA?
    Il n’existe pas de remède pour soigner le TSA. En revanche, en intervenant de manière précoce par le biais d’un entraînement visant à développer des compétences en communication et en interaction sociale, de nombreux individus atteints de TSA peuvent acquérir les compétences nécessaires pour mener une vie bien remplie et productive.

Caractéristiques

  • Le mot « spectre » signifie que, d’un enfant à l’autre, chaque problème peut être d’intensité variable, allant de léger à sévère.
  • Un enfant atteint de TSA peut présenter un retard ou une absence de l’acquisition du langage. En revanche, il peut apprendre à communiquer.
  • Un enfant atteint de TSA peut « faire le perroquet » ou répéter des mots ou des phrases. Cela peut être apparenté à une tentative de communication.
  • Les enfants atteints de TSA manifestent souvent un besoin de similitude et peuvent être réfractaires à un changement de routine.
  • Les enfants atteints de TSA éprouvent souvent des difficultés en termes de traitement sensoriel. Ils peuvent être surréactifs (hypersensibles) ou sousréactifs (hyposensibles) aux stimuli visuels, aux sons, à l’odeur, au toucher, au goût, au mouvement ou à la pesanteur.

Source :
Centre Genève pour l’Autisme
112 Merton Street, Toronto, Ontario, M4S 2Z8
Tél. : (416) 322-7877 – Sans frais : 1-866-Geneva-9 – Télécopieur : (416) 322-5894
www.autism.net