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Vieillissement : Altération des capacités auditives

Soutenir les personnes qui souffrent d’une déficience intellectuelle tout au long du processus « normal » de vieillissement

Introduction

Les personnes vieillissantes qui souffrent d’une déficience intellectuelle présentent les caractéristiques suivantes :

  • Il existe de grandes chances pour qu’elles affectent le rythme quotidien de la maison et de la communauté d’une manière générale.
  • Elles nous poussent à se concentrer davantage sur la construction, le renforcement et le développement de leurs forces, de façon à améliorer leur qualité de vie.
  • Des changements surviennent fréquemment dans le soutien qu’on leur apporte ainsi que dans leur lieu de vie, et leur dossier médical est souvent inadapté. Par conséquent, reconstituer une image précise de l’état de santé de l’individu peut prendre du temps.
  • Elles nous mettent au défi de trouver des façons créatives leur permettant de continuer à faire ce qu’elles aiment et à tenir un rôle dans la maison.

Autres considérations :

  • Le vieillissement survient de façon plus précoce chez les personnes qui souffrent d’une déficience intellectuelle que chez la population générale.
  • Au XXIe siècle, l’espérance de vie a augmenté pour atteindre 66,1 ans.
  • Les individus atteints d’une déficience intellectuelle représentent 3 % des personnes âgées.
  • Les besoins en matière de santé évoluent au fur et à mesure que la personne vieillit.

L’ouïe

Les altérations prévisibles des capacités auditives dues au vieillissement :

  • Sensibilité aux bruits forts.
  • Difficulté à définir la provenance du son.
  • La personne est plus sujette à l’accumulation de cérumen pouvant affecter l’ouïe.

Stratégies de soutien aux personnes présentant une altération des capacités auditives :

  • Réduire les bruits environnants lors d’une conversation.
  • Bien se rapprocher de la personne et se positionner de façon à ce qu’elle vous voie. Parler plus fort ne se révèle pas toujours utile.
  • Parler lentement.
  • S’assurer de retenir l’attention de la personne avant de parler.
  • Demander au médecin de vérifier la présence de cérumen et de le retirer si nécessaire.
  • Prévoir une évaluation audiologique et encourager le port d’une prothèse auditive si nécessaire.
  • Utiliser un langage simple et parler lentement afin d’aider la personne à distinguer les mots.
  • Encourager la personne à lire sur les lèvres.
  • Ne pas lui crier au visage.
  • Rester près de l’oreille non affectée.
  • Vérifier la pile de la prothèse auditive.
  • Avant de démarrer une conversation, annoncer sa présence en s’approchant de la personne de façon à ce qu’elle puisse vous voir ou en la touchant doucement.
  • Avant de parler, réduire les bruits de fond (la radio par exemple).
  • Parler à un rythme modéré et utiliser une intonation de voix normale.
  • S’adresser directement à la personne. Ne pas revenir en arrière au milieu d’une histoire. Veiller à ce que la personne puisse facilement distinguer votre visage et qu’il y ait suffisamment de lumière.
  • Éviter de parler la bouche pleine et éviter de se couvrir la bouche.
  • Toujours parler le plus clairement et le plus précisément possible. Prendre soin de bien articuler les consonnes.
  • Ne pas articuler excessivement. Articuler silencieusement ou excessivement s’avère tout aussi gênant que de bafouiller.
  • Écrire des idées, utiliser le langage des signes ou le dactylangage (en fonction de la situation).
  • Faire des phrases courtes en utilisant des mots simples. Le choix des mots est primordial. Dire « un demi-dollar » plutôt que « cinquante centimes ».
  • Faire référence au nom pour une meilleure compréhension.
  • Aborder un nouveau sujet en adoptant un rythme plus lent.

En résumé

  • Toutes ces altérations ne concernent pas forcément toutes les personnes.
  • Les organisations dédiées à une pathologie ou à un syndrome en particulier peuvent aider certaines personnes en leur fournissant des informations utiles.
  • Le vieillissement est un voyage tout aussi spirituel et psychologique que physique.

À ne pas oublier

  • Si nous pensons que les gens peuvent continuer à se développer et à partager leurs dons au fur et à mesure qu’ils vieillissent, nous les encouragerons dans cette voie.

Les informations proviennent des sources suivantes :

  • McCracken Intervention Matrix –McCracken -College of Nursing and Health, University of Cincinnati and Lotteman Children, Inc. Covington, KY
  • A Focus on Geriatrics Sharing the Learning St Vincent Hospitals part of Providence Health Care
  • Age Changes and what to do about it – Phyllis Kultgen et Peggy Hotz
  • Management Guidelines Development Disability Version 2, 2005.

Matériel original compilé par Jane Powell de L’Arche Ontario
Adapté avec l’autorisation du site http://www.aging-and-disability.org


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