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Qu’est-ce que l’argent


L’argent vous sert à acheter des choses. Au fil du temps, nous (en tant que société) nous sommes accordés sur la quantité de « dollars » nécessaire pour l’achat de chaque article. Nous savons que ce système fonctionne car nous n’avons cessé de l’utiliser pour toutes sortes de choses.

Dès tout petit et en observant nos parents, frères, sœurs, et autres personnes, nous avons appris que si nous donnons une certaine somme d’argent, nous obtiendrons en retour ce jouet, cette collation ou ce bonbon que nous désirons.

Pour les personnes inexpérimentées, la « valeur » est souvent associée à une GROSSE somme d’argent, à l’argent qui BRILLE ou qui se VOIT. Les familles doivent expliquer que parfois, les petites pièces de monnaie ont plus de valeur que les plus grosses et qu’il est nécessaire de donner plusieurs pièces pour obtenir ce que l’on veut!

Nous avons ajouté des billets car ils sont plus légers à transporter. Nous disposons désormais de cartes en plastique qui nous permette d’accéder à distance à « l’argent » que nous avons placé sur un « compte » quelconque. Ces concepts sont tous très abstraits.

C’est en apprenant ces concepts et acquérant de l’expérience lorsqu’on effectue des transactions que nous commençons à développer des compétences qui forgeront notre indépendance dans l’avenir.

Les personnes handicapées, à l’instar du reste d’entre nous, ont le droit de contrôler leurs finances personnelles et de prendre des décisions quant à leurs dépenses et à leurs économies. Elles aussi doivent comprendre les responsabilités qui accompagnent leurs droits. Il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour apprendre à gérer son argent!

Comment aider quelqu’un à acquérir de l’expérience dans la gestion de l’argent (de la théorie à la pratique)

  • Donnez à la personne l’occasion de compter et de manipuler des pièces de monnaie. Elle peut compter par cinq ou dix en utilisant des pièces de cinq et de dix cents. Créez des calques par frottement des pièces pour vous habituer à la taille et à l’aspect des différentes pièces. Regroupez également les pièces de vingt-cinq cents pour former des « dollars » et ayez une collection des différentes pièces à disposition.
  • Donnez-lui des accessoires comme de l’argent (en jeu ou réel), une caisse enregistreuse ou une calculatrice ainsi que des articles qui conviennent pour jouer le « magasin » dans un jeu de rôle. Ceci donnera l’occasion à la personne de manipuler de l’argent dans un cadre qui ne représente aucun danger pour elle. Commencez par des ventes permettant de rendre des sommes « rondes », puis modifiez les prix pour imposer des concepts tels que : déterminer quels billets/pièces de monnaie donner, attendre que l’on rende la monnaie, vérifier la monnaie rendue et ne pas avoir assez d’argent.
  • Money Magic est un jeu d’arcade en ligne auquel une personne peut jouer pour apprendre à reconnaître les pièces de monnaie canadiennes et rendre la monnaie.
  • Des jeux comme La bonne paye et Monopoly peuvent s’avérer utiles. Jouez en famille de façon régulière.
  • Donnez de l’argent de poche à la personne. Discutez des types d’articles qu’elle peut acheter dans différents magasins et emmenez-la dans un magasin où elle peut choisir un article et l’acheter avec son argent. C’est le moment idéal pour discuter des concepts tels que l’étiquette de prix de l’article, les pièces/billets nécessaires pour l’acheter, la somme que possède la personne et ce qu’elle pourrait acheter « maintenant » comparé à l’article pour lequel elle doit « économiser ».
  • Demandez-lui de payez le cassier lors du magasinage d’articles de maison comme le pain et le lait. Ceci instaure « l’habitude » de payer pour obtenir des articles, introduit le concept de donner « assez » d’argent et de rendre la « monnaie ». Cela introduit petit à petit le concept des moyens qui permettent d’acheter les choses (billets et pièces de monnaie).
  • Introduisez l’idée que le but des messages publicitaires diffusés à la télévision, des prospectus et des catalogues de magasins, est de vendre des produits. Demandez à la personne de regarder plusieurs messages publicitaires ou de comparer des prospectus puis demandez-lui de déterminer quel serait l’achat le plus raisonnable pour son budget. Faites-la réfléchir à l’utilité/la salubrité du produit, à son prix et à son besoin/désir. Utilisez des prospectus d’épicerie pour planifier les repas de la semaine. Introduisez les concepts de choix des articles en réduction et d’organisation des repas en fonction d’eux. Le système de listes d’épicerie peut être utilisé pour introduire des approches visant à dresser une véritable liste d’épicerie. Parlez-lui des coupons et de la manière dont leur utilisation peut aider à économiser de l’argent.
  • Discutez des termes liés à l’argent et définissez-les. Économiser, dépenser, gagner, emprunter sont tous des termes importants liés à l’argent que la personne peut comprendre et utiliser.
  • Lorsque vous partez magasiner, demandez à la personne de rechercher toute information nécessaire auprès du personnel de vente. Demandez-lui de payer pour achever la transaction. Insistez sur le fait que le personnel de vente s’adresse à leur client et non à vous (la personne de soutien).
  • Donnez-lui l’occasion de gagner de l’argent. Identifiez quelques tâches ménagères comme faisant tout simplement partie de la vie domestique et versez-lui une allocation ou donnez-lui l’occasion de gagner de l’argent en effectuant d’autres activités. De cette façon, la personne réalise que toutes les corvées domestiques ne s’accompagnent pas de récompense pécuniaire. La récompense fait plutôt valoir un travail qui est bien effectué. (N’oubliez pas de la féliciter!)
  • Ouvrez un compte bancaire pour la personne et demandez-lui de déposer de l’argent régulièrement. Si nécessaire, fixez un montant au-delà duquel il est impossible de retirer l’argent de façon à ce qu’elle apprenne qu’avoir de l’argent à la banque ne signifie pas tout dépenser. C’est le moment idéal pour introduire le concept de budget : quelles sont les dépenses indispensables de la personne? Quel est le montant du revenu de la personne? Y-a-t’il des articles/services que la personne souhaiterait avoir? Doit-elle économiser de l’argent pour s’acheter des choses?
  • Parlez de l’argent lorsque vous êtes en famille. Les gens comprendront mieux comment utiliser et considérer l’argent s’ils sont inclus dans les discussions ou les décisions. Si vous faites un achat à crédit, expliquez que vous êtes toujours tenu de payer le prix total. Expliquez à la personne pourquoi vous ne pouvez pas acheter certains articles ou pourquoi vous ne les achèterez pas. Expliquez-lui pourquoi vous ne pouvez pas ou n`allez pas acheter certaines choses ou que vous économisez de l’argent pour partir en vacances, acheter une voiture, etc. Parlez du paiement des factures mensuelles et de la manière dont votre chèque de paye devra être divisé.

Savoir où vont vos dépenses

Que vous perceviez une prestation d’invalidité (comme le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées – POSPH) ou un chèque de paye d’un employeur, il y a de fortes chances que l’argent que vous avez à votre disposition soit limité. Quand vous n’avez pas accès à des fonds illimités, il est essentiel de s’assurer que vous comblez vos besoins essentiels (tels que le loyer) et vos dépenses fixes (comme le câble). Il est également important que vous soyez en mesure de mettre de l’argent de côté pour réaliser vos rêves, atteindre vos objectifs mais également pour les situations d’urgences. Pour ce faire, il est nécessaire que vous établissiez un budget afin de connaître la somme dont vous disposez et celle que vous allez dépenser.

Cependant, vous devez savoir où vont vos dépenses avant de commencer à établir un budget. La plupart des gens ne savent pas clairement dans quoi ils dépensent leur argent. Généralement, on ne se rappelle pas de ce que l’on a acheté. Nous savons simplement que nous avons moins d’argent en poche qu’avant. Une grande partie de ces dépenses passe dans l’achat régulier de petites babioles ou de choses à grignoter; achats que nous faisons sans vraiment y réfléchir. Les montants dépensés peuvent très vite s’accumuler. Cet effet porte le nom de « facteur latte ». Si vous achetez un café par jour à 1,50 $ chez Tim Hortons, cela vous reviendra à 10,50 $ par semaine, soit 45 $ par mois ou 540 $ par an; ce qui représente assez d’argent pour acheter une bonne télévision ou partir en vacances d’été.

5 étapes faciles pour prendre le contrôle de vos dépenses plutôt que d’en être victime

Il pourrait être judicieux de demander de l’aide à une personne en qui vous avez confiance comme un parent, un autre membre de la famille, une personne accompagnatrice, un ami ou un bénévole.

  1. Gardez une trace de tous vos achats pendant une à deux semaines. Conservez tous vos reçus et utilisez un cahier ou le journal des comptes quotidien ci-joint pour noter vos dépenses quotidiennes et les sommes économisées.

    Exemple de journal des comptes quotidien

  2. À la fin de la semaine, regroupez les dépenses de même nature telles que celles concernant l’alimentation/le divertissement/les besoins personnels/le transport/les collations/les cafés. Ceci vous informe de la manière dont vous dépensez votre argent. Utilisez le Tableau récapitulatif des dépenses et revenus
  3. Pour chaque catégorie, décidez s’il s’agissait d’une dépense nécessaire ou non. Inscrivez oui ou non dans la dernière ligne du Tableau récapitulatif des dépenses et revenus.

    Par exemple, si vous avez dépensez 50 $ en nourriture, la quantité et le type d’aliments que vous avez achetés vous ont-ils convenu? Ont-ils répondu à vos besoins en termes de repas? Si la réponse est non, vous devriez alors décider s’il vous faut plus d’argent pour la nourriture ou si vous pouvez changer le type d’aliments que vous achetez.

    Autre exemple, imaginons que chaque jour sur le chemin de la maison, vous vous arrêtez au dépanneur pour acheter une bouteille de coke et un paquet de croustilles. À la fin de la semaine, vous avez dépensé 40 $ pour cela. Évaluez la satisfaction apportée par ces collations quotidiennes. Vous en souvenez-vous encore? Était-ce quelque chose que vous faites simplement par habitude? Si c’est le cas, il pourrait être judicieux de penser à ce que vous pourriez acheter d’autre avec cet argent, quelque chose qui serait plus important pour vous. Avez-vous un but en tête? Peut-être qu’il serait plus raisonnable d’économiser cet argent dans cette optique.

  4. Maintenant que vous savez où vont vos dépenses et si cet argent est dépensé de façon raisonnable, examinons ce dans quoi vous souhaitez dépenser votre argent à l’avenir. Faites deux listes. Intitulez la première liste « Besoins essentiels et dépenses fixes » en y incluant les frais que vous devez payer à savoir le loyer, l’alimentation, l’habillement, le transport, le téléphone et le câble. Pour chacune de ces dépenses, décidez si la somme dépensée (étape 2) est justifiée ou si vous souhaitez dépenser plus ou moins d’argent.
  5. La deuxième liste intitulée « Liste des dépenses pour objectifs et souhaits » inclut les objectifs, les activités ou les achats que vous prévoyez de faire l’année suivante et qui demandent une certaine somme d’argent. Pour chaque article, décidez de la somme qu’il vous faut. Puis évaluez chaque article en fonction de l’importance que vous lui accorder, (l’achat numéro 1 étant le plus important).

Vous êtes désormais prêt à établir votre budget à l’aide des nouvelles informations que vous avez rassemblées pour remplir les 5 étapes précédemment évoquées. Jetez un coup d’œil à l’article « Budget 101 – Établir un budget » pour en savoir plus sur la façon de mettre en place un budget.

Établir un budget

Établir votre budget signifie planifier vos finances personnelles en sachant de quel montant vous disposez et à combien s’élèvent vos dépenses pour certaines choses.

Si on a de l’argent, pourquoi ne pas le dépenser jusqu’à ne plus rien avoir et attendre d’en avoir plus?

Établir un budget est primordial car c’est un moyen de s’assurer que l’on dispose d’assez de ressources financières pour combler ses besoins essentiels à savoir l’alimentation, l’habillement et le logement. Cela vous aidera à éviter de devoir de l’argent à des amis, à des sociétés émettrices de carte de crédit ou à des banques. C’est également une solution vous permettant de faire des économies en vue d’une dépense conséquente telle que des vacances, l’achat d’un meuble ou de tout autre chose dont vous auriez envie ou besoin.

Afin d’y parvenir, vous devez « vivre selon vos moyens », ce qui signifie que vous devez prendre des décisions concernant votre lieu de vie et l’endroit où faire vos courses en fonction de l’argent dont vous disposez. Vous ne pouvez pas dépenser plus d’argent que vous n’en avez.

Tout d’abord, parlons de vos besoins essentiels et de la place qu’ils prennent dans votre vie :

  • Alimentation → les provisions achetées à l’épicerie. Vous devez acheter des aliments variés pour rester en bonne santé.
  • Habillement → des vêtements adaptés au temps, à votre emploi, etc.
  • Logement → cela désigne généralement le paiement d’un loyer. C’est un élément très important qu’il faut veiller à respecter et à payer tous les mois. À moins que vous ne trouviez un milieu de vie différent, vous ne pouvez pas vous permettre d’effectuer ce paiement quotidiennement. Pour ce qui est de l’alimentation et de l’habillement, vous avez la possibilité de faire vos achats dans une épicerie bon marché, d’acheter des choses en soldes ou des vêtements d’occasion dans le but de réduire vos dépenses. Si vous ne payez pas votre loyer, vous risquez d’être expulsé et de vous retrouver sans nul par où vivre.

Avant toute chose, vous devez mettre de l’argent de côté pour couvrir ces frais.

Établir un budget

Après avoir expliqué l’importance d’établir un budget, voyons maintenant comment s’y prendre pour le réaliser.

Un budget est un document qui dresse la liste de vos différentes sources de revenus et de vos dépenses mensuelles. Demandez à quelqu’un de confiance de vous aider à établir votre budget. Vous pouvez utiliser le modèle de grille budgétaire personnelle fournie. Il serait judicieux que vous mettiez à jour votre budget mensuel au moins une fois par an ou lorsque des changements interviennent.

C’est simple, faites alors ce qu’il faut pour que ça le reste.

  1. Tout d’abord, inscrivez toutes vos sources de revenus en haut de la page. Cet argent peut provenir de :
    • un emploi
    • une prestation d’invalidité (POSPH en Ontario)
    • un héritage
    • une aide ou d’un soutien de la part d’un membre de la famille
  2. Ensuite, notez toutes les dépenses que vous effectuez chaque mois. Consultez l’article Savoir où vont vos dépenses pour obtenir de simples instructions qui vous expliqueront comment procéder.Cela inclut non seulement les dépenses fixes (les choses dont le montant à payer reste le même chaque mois comme le câble, le loyer et le téléphone) mais également les dépenses variables (les coûts qui ne sont jamais les mêmes comme l’alimentation et les sorties). La plupart des gens se souviennent du paiement de leur loyer mais oublient souvent de compter le journal qu’ils achètent chaque matin sur le chemin du travail.

    Notez la somme qui est nécessaire pour combler vos besoins essentiels. Ceci comprend le loyer et d’autres dépenses liées au logement, à l’alimentation, au transport, à l’habillement et au téléphone. Cela peut s’avérer un peu plus compliqué qu’il n’y paraît. Vos besoins essentiels sont nécessaires à votre survie mais le montant de vos dépenses pour y subvenir déterminera la somme qu’il vous restera pour payer les autres frais, à savoir :

    • Les sorties – le divertissement, les évènements particuliers
    • Les passe-temps/activités sportives
    • Les articles spéciaux (articles de maison et personnels)
    • Les articles d’hygiène – produits de toilette
    • Les cadeaux pour les êtres chers
    • Les économies
    • Toutes les autres dépenses

    Mettons en pratique ce que nous avons appris jusque-là avec un exemple :

    Susan perçoit un revenu mensuel de 1500,00 $. Si Susan trouve un logement pour lequel elle devrait payer 1200,00 $ de loyer par mois, vivrait-elle « selon ses moyens »?

    Découvrons-le en faisant le calcul : 1500,00 $ – 1200,00 $ = 300,00 $ – cette somme comble un besoin essentiel : le logement. Ceci voudrait dire qu’il resterait 300,00 $ à Susan pour payer tout le reste.

    Ainsi, après avoir payé son loyer, Susan aura besoin de faire des courses à l’épicerie et dépensera 150,00 $ pour elle seule et pour le mois en alimentation. Cette somme comble un second besoin essentiel : l’alimentation 300,00 $ – 150,00 $ = 150,00 $

    Susan aime également dîner avec son amie tous les samedis dans un petit restaurant et dépense environ 60,00 $ par mois de l’argent qui lui reste 150,00 $ – 60,00 $ = 90,00 $

    L’hiver approche et Susan a besoin de s’acheter une nouvelle veste ainsi que des vêtements d’hiver : elle dépense donc les 90,00 $ qui lui restent. Cette somme comble un troisième besoin essentiel : l’habillement 90,00 $ – 90,00 $ = 0

    Nous sommes maintenant le 5 octobre et Susan n’a PLUS d’argent à dépenser ce mois-ci.

Par conséquent, il est parfois nécessaire d’examiner sans cesse ces étapes jusqu’à ce que vous arriviez à la somme qui vous paraît raisonnable. L’exercice à l’étape 3 consistant à “Savoir où vont vos dépenses” peut s’avérer utile afin de connaître le montant à mettre de côté pour chaque secteur de dépenses de votre budget.

Le budget d’une personne qui vit seule ou qui partage un appartement et qui perçoit une prestation d’invalidité (POSPH en Ontario) pourrait prendre la forme suivante :
20 $ à 30 $ de dépenses personnelles par semaine
75 $ d’articles d’épiceries par semaine
30 $ de blanchisserie par mois
110 $ d’abonnement de bus/métro par mois
30 $ de facture de téléphone par mois
40 $ de facture de câble par mois
L’argent restant sert à payer le loyer, l’habillement et à faire des économies.

Stratégies de maîtrise de son budget

Dès lors que vous avez mis votre budget par écrit, il est important de le mettre en pratique et de l’adapter à vos besoins. Voici quelques stratégies vous permettant de maîtriser votre budget :

  • Si vous avez des difficultés à vivre en respectant votre budget, demandez de l’aide à quelqu’un en qui vous avez confiance. Apprendre à gérer son argent est une compétence qui s’apprend et il existe d’ailleurs de nombreux moyens d’y parvenir. Une personne accompagnatrice de confiance, un membre de la famille, un ami ou un tuteur public constitueraient de bons choix.
  • Même si vous êtes capable de gérer seul(e) votre budget, il est toujours bon d’avoir l’avis de quelqu’un d’autre concernant votre situation financière de temps à autre (tous les mois ou tous les six mois) afin de s’assurer que tout est en ordre.
  • Notez quotidiennement les sommes dépensées et les sommes restantes dans un journal ou un cahier prévu à cet effet. C’est une manière de vous rendre compte de vos dépenses quotidiennes/hebdomadaires.
  • Recherchez des moyens de réduire vos dépenses mensuelles fixes.
    • Vous pouvez regrouper vos offres de câble/téléphone résidentiel/internet auprès d’un seul fournisseur
    • Examiner votre offre groupée avec le fournisseur. Avez-vous besoin de tous les services proposés tels que l’afficheur de nom, l’appel en attente, ou de toutes les chaînes du câble auxquelles vous avez souscrit?
    • Comparez les prix avec d’autres fournisseurs et services. Faites le tour des prix les plus compétitifs en termes de taux d’intérêts ainsi que parmi les compagnies de câble et de téléphone.
  • Recherchez des moyens d’économiser de l’argent sur les choses que vous achetez. Consultez l’article « Stratégies faciles pour vous aider à économiser de l’argent » pour obtenir des idées à mettre en pratique.
  • Examinez vos dépenses personnelles. Y a-t-il quelque chose de vraiment nécessaire, ou est-ce juste une habitude? Par exemple : une personne seule partage avec une autre personne un appartement comprenant deux chambres. Tous les jours, chacun achète le même journal et ce depuis des années. Dès lors qu’on le leur a fait remarquer, ils ont décidé de n’en acheter qu’un seul et de partager le coût du journal, ce qui leur a permis de garder la somme économisée pour quelque chose d’autre.
  • Certaines personnes ont besoin et apprécient un peu plus d’organisation et d’aide car cela leur permet de faire quelques économies. Vous pourriez peut être déposer de l’argent dans une boîte fermée et dédiée à des dépenses élevées (vêtements, entretien de l’appartement, cadeaux, vacances) et donner la clé à une personne en laquelle vous avez confiance.
  • Afin d’être sûr que leur loyer sera payé, de nombreuses personnes demandent à ce que la somme soit prélevée sur leur allocation de prestation et soit directement versée au propriétaire.
  • Ouvrez deux comptes bancaires. Un compte (avec cosignataire) pour lequel votre personne accompagnatrice/parent devra apposer sa signature pour autoriser le retrait de l’argent. Un autre compte qui sera votre compte bancaire de dépenses personnelles et pour lequel vous serez la seule personne autorisée à retirer l’argent. Par exemple, imaginons que vous ayez calculé une réserve correspondant à 4 semaines d’argent de poche que vous souhaitez placer sur votre compte de dépenses personnelles. Toutes les quatre semaines, l’argent serait transféré de votre compte avec cosignataire sur votre compte de dépenses personnelles. Ceci vous encourage vraiment à apprendre à établir un budget sans mettre en danger votre capacité à combler vos besoins essentiels comme le paiement du loyer et de l’alimentation.
  • Si vous payez vos factures par chèque et que vous avez des difficultés à vous souvenir de la façon dont on remplit un chèque, demandez à quelqu’un de confiance de vous remplir un modèle. Vous pouvez recopier ce modèle à chaque fois que vous devez remplir un chèque. Si vous n’êtes pas bon en rédaction, demandez à quelqu’un de confiance de remplir le chèque à chaque fois puis signez-le.
  • Certains magasins et compagnies émettrices de carte de crédit offrent la possibilité d’utiliser une carte prépayée. Vous ne pouvez pas dépenser plus que la somme qui a été préchargée sur la carte. C’est un moyen de vous garantir que l’argent a servi a effectué l’achat nécessaire et qu’il n’a pas été dépensé dans autre chose. Une épicerie représente un endroit idéal pour l’utiliser.
  • Motivez-vous pour ne pas utiliser toute la somme de votre budget que vous avez prévue pour la dépense. Vous voulez être content de la façon dont vous dépensez votre argent. Prévoyez une somme à économiser par mois dans votre budget. N’oubliez pas de vous récompenser chaque mois lorsque vous avez atteint vos objectifs d’épargne. Sortez souper ou achetez-vous ce joli maillot que vous avez repéré.
  • Certaines personnes jugent utile d’utiliser plusieurs enveloppes contenant différentes sommes qu’ils mettent de côté pour diverses occasions. Par exemple : une enveloppe pour les courses, une pour l’habillement et une autre pour le divertissement.
  • Vous pourriez acheter des mandats bancaires à votre ordre pour les dépenses hebdomadaires et en encaisser un par semaine. De cette manière, vous ne disposerez pas facilement de l’argent liquide. Cependant, vous devrez payer des frais supplémentaires pour obtenir un mandat bancaire.
  • Vous pourriez confier votre carte de débit à une personne de confiance, sans pour autant lui donner le code NIP, et avoir accès à la carte une fois par semaine pour effectuer vos opérations bancaires.
  • Réfléchissez à l’ouverture d’un compte d’épargne dont l’accès est difficile tel qu’un compte où il vous faudrait d’abord transférer l’argent sur votre compte-chèques avant de pouvoir le retirer.
  • Si vous avez tendance à dépenser rapidement le moindre sou, vous pouvez diviser votre argent de poche hebdomadaire en deux enveloppes ou plus; vous ne serez donc pas tenté(e) de tout dépenser d’un coup. En faisant cela, vous pourriez avoir de l’argent à dépenser tout au long de la semaine.

Quelles que soient les stratégies que vous décidez d’utiliser, elles doivent s’adapter à vos besoins. Chaque individu a ses propres habitudes et façons de faire les choses. Vous devez être convaincu(e) que vous pouvez changer cette habitude et que vous vous sentirez mieux ainsi.

Stratégies faciles pour vous aider à économiser de l’argent

Vous est-il souvent arrivé de vouloir quelque chose mais de ne pas avoir l’argent nécessaire pour l’acheter? Si vous percevez une prestation d’invalidité ou que votre emploi ne vous fournit qu’une faible rémunération, cela a souvent dû vous arriver. Dès lors que vous avez payé les sommes visant à combler vos besoins nécessaires (loyer, alimentation, transport, besoins personnels et habillement), il ne reste généralement pas grand-chose.

Voici quelques stratégies qui pourraient vous aider à économiser afin que vous puissiez vous payer ce voyage ou cette nouvelle télévision que vous avez toujours voulus.

  • Placez vos économies dans un pot prévu à cet effet ou dans une tirelire. Vous pouvez même prendre en photo l’article pour lequel vous économisez et le coller sur la tirelire afin de ne pas oublier pour quoi vous gardez votre argent au lieu de le dépenser.
  • Ouvrez un compte d’épargne et déposez-y une somme fixe chaque mois ou dès lors que vous avez de l’argent en plus. Certaines banques proposent un compte d’épargne où il est nécessaire de transférer l’argent vers un compte-chèques avant de pouvoir le retirer. Dépenser l’argent sans réfléchir à la dépense devient alors plus difficile.
  • Faites le lien entre vos économies et les objectifs que vous vous êtes fixés dans votre Planification gérée par la personne. Ceci vous aidera à atteindre vos objectifs et vous garantira que VOTRE argent travail pour VOUS.
  • Payez-vous d’abord. Prenez l’habitude de toujours mettre une petite partie de votre salaire de côté dès que vous le percevez. Ajouter cette somme à votre budget hebdomadaire. Elle peut constituer un pourcentage de votre revenu ou être une somme fixe; disons 2,00 $. Placez l’argent dans un pot ou une tirelire afin de prévoir les temps difficiles. Si vous mettez 2,00 $ de côté chaque semaine, vous économiserez 104 $ en un an.

    Calculatrice d’économies facile

    Conseils pour la personne accompagnatrice/soignante : Il n’est jamais trop tôt pour commencer à mettre cette stratégie en pratique. Avec le temps, ceci deviendra une habitude qui servira les intérêts de la personne tout au long de sa vie.

  • Faites des économies avec les coupons. Lorsque vous utilisez des coupons ou que vous achetez des articles en réduction, ne dépensez pas l’argent économisé : mettez-le de côté. Mettez la somme économisée dans votre pot à économie ou dans votre tirelire.
  • Si vous recevez 20 $ pour votre anniversaire, dépensez 10 $ et mettez de côté les 10 $ restants. Si vous avez deux pièces de 1 $ en plus, dépensez l’une d’elle et mettez l’autre de côté.
  • Lorsque vous rentrez chez vous chaque soir, mettez vos pièces de monnaie dans votre pot à économies.
  • Examinez vos dépenses quotidiennes. Ce café chez Tim Horton’s vous a coûté 1,50 $. Décidez de l’importance que représente ce café pour vous. Ne préféreriez-vous pas avoir cette nouvelle télévision à écran plat? Si vous mettez 1,50 $ chaque jour dans votre pot à économies, vous économiserez 540 $ en un an seulement.
  • Utilisez cette jauge à dépenses pour voir ce que vous coûtent ces habitudes

Comment être vigilant et économiser de l’argent

  1. Au lieu d’acheter votre dîner chaque jour, emportez-le à l’école, au travail ou sur le lieu de votre activité quotidienne. Mettez l’argent que vous économisez dans votre pot à économies.
  2. Il est bien plus économique de préparer son propre café ou thé à la maison et de conserver l’argent pour une autre dépense.
  3. Examinez vos dépenses mensuelles habituelles pour le câble ou le téléphone. Regardez-vous toutes les chaînes pour lesquelles vous payez ou une autre offre de câble moins coûteuse vous conviendrait-elle?
  4. Au lieu d’acheter des journaux et des magazines, vous avez la possibilité de les consulter sur internet; si vous n’avez pas d’ordinateur, allez à la bibliothèque où vous pourrez les lire gratuitement. À la bibliothèque, il est également possible d’emprunter des CD, des DVD et des vidéos à regarder et à écouter.
  5. Sortir pour allez voir un film peut être cher. Organisez une « soirée film » chez vous avec vos amis en empruntant une vidéo à la bibliothèque ou en louant un film. Si vous avez la télévision par câble, vous pouvez enregistrer des films qui sont passés en début de semaine et les regarder durant la fin de semaine. Préparez du maïs éclaté et passez un bon moment en regardant votre film!
  6. Les jeux de société et jeux de cartes constituent une forme de divertissement peu onéreuse.
  7. Les vente-débarras et les magasins d’occasions sont des endroits idéals pour dénicher de bonnes affaires telles que des jeux de société, des vêtements, des articles de maison etc. Examinez attentivement les articles afin de s’assurer que ce n’est pas de la camelote et qu’ils ne sont pas cassés.
  8. En été, les parcs locaux offrent souvent des divertissements gratuits tels que des concerts ou des festivals.
  9. Demandez aux centres aquatiques et aux patinoires proches de chez vous s’ils offrent des entrées gratuites lors d’occasions spéciales comme Noël ou durant les vacances du mois de mars. Les centres communautaires peuvent également proposer des activités gratuites.
  10. Les bibliothèques, musées et galeries organisent parfois des expositions gratuites. Même si vous devez payez l’entrée d’une exposition spéciale, des entrées à prix réduit sont souvent offertes. Soyez constamment à la recherche de remises. Par exemple, les cinémas peuvent proposer des entrées à prix réduit pour des séances avant midi ou certains jours.
  11. Les magasins à un dollar proposent souvent une grande variété d’articles à prix réduit. Assurez-vous de contrôler la qualité de l’article avant de l’acheter. Il arrive que certains articles soient de mauvaise qualité et se brisent rapidement dès que l’on commence à les utiliser.

Économiser de l’argent lors du magasinage à l’épicerie

  • N’allez pas à l’épicerie lorsque vous avez faim car vous pourriez être tenté d’acheter des choses dont vous n’avez pas besoin.
  • Essayez de ne pas faire d’achats au dépanneur du coin de la rue car les prix sont plus élevés que ceux d’une épicerie ordinaire.
  • Recherchez les offres promotionnelles de la semaine dans les épiceries. Passez en revue les prospectus pour voir quels sont les magasins qui proposent des réductions sur les articles dont vous avez besoin.
  • Dressez une liste que vous emportez lorsque vous magasinez à l’épicerie et n’achetez que ce qui figure sur la liste.
  • Vous pouvez économiser de l’argent ou bénéficier d’articles gratuits grâce aux coupons. Achetez des articles en réduction lorsque vous avez un coupon pour économiser encore plus d’argent. De nombreux sites Internet proposent des coupons imprimables pour l’alimentation tout comme pour d’autres choses. Voici deux sites Internet :
  • N’achetez pas plus d’aliments que vous ne pouvez en consommer, même si leur prix est intéressant. Personne n’aime jeter de la nourriture.
  • Essayez les marques alimentaires génériques comme « No Name », « Equality », « Selection » ou « Compliments ». Leurs produits sont souvent tout aussi savoureux et moins chers que ceux des marques les plus populaires.
  • Recherchez d’autres marques pour le même produit. Ils sont souvent de qualité similaire mais moins chers que les marques les plus populaires.
  • Recherchez les articles en réduction. Ils peuvent se trouver dans un chariot de magasinage ou sur une étagère avec un panneau indiquant « Prix réduits » ou « Soldes ». En ce qui concerne les produits d’épicerie ou l’alimentation, veillez à vérifier leur date de péremption afin de ne pas acheter de produits périmés.
  • Achetez des légumes surgelés. Ainsi, les aliments ne s’abîmeront pas s’ils ne sont pas consommés assez rapidement après leur achat.
  • La plupart des produits affichent un coût unitaire (pour 100 grammes par exemple). Cette information se situe généralement sur le rayon sous le produit. Utilisez-la pour comparer le prix du produit selon chaque marque.
  • Durant l’été et l’automne, achetez des fruits et des légumes au marché fermier. Ils sont moins chers et plus frais que ceux de l’épicerie.
  • Si possible, achetez le pain et les produits de boulangerie en magasin d’usine.
  • Utilisez des sacs de courses en tissu réutilisables lorsque vous magasinez afin de ne pas avoir à racheter des sacs en plastique. Cela participe d’ailleurs à la protection de l’environnement.

Apprendre les émotions à votre enfant

photo of child playing

Identifier, comprendre et réagir aux émotions des autres sont des aptitudes sociales très importantes que nous devons tous posséder. Ces aptitudes nous aident à comprendre et à faire évoluer nos relations avec les autres.

Si nous savons qu’une personne à laquelle nous tenons est triste, nous allons peut-être la prendre dans nos bras ou lui adresser quelques paroles gentilles pour la soutenir et lui remonter le moral. Si nous pensons que quelqu’un a peur, nous allons peut-être tenter de le réconforter et de lui venir en aide. Ces types d’interaction nous aident à nouer des liens les uns avec les autres.

La plupart d’entre nous ont appris, par exemple, à « lire » les expressions faciales, les tons de la voix et/ou la gestuelle des autres très facilement et naturellement à un très jeune âge. Nous avons appris à travers les interactions sociales avec nos pairs, nos parents et d’autres adultes. Nous avons en quelque sorte acquis ces informations sociales importantes sans qu’elles nous soient explicitement enseignées.

Pour certains enfants, l’identification et la compréhension des émotions ne viennent pas aussi facilement. Certains peuvent ne pas remarquer des signaux non verbaux importants (tels que la forme des sourcils d’une personne, les mouvements de son corps ou le ton de sa voix et son rythme d’élocution) qui sont utilisés pour différencier les émotions. S’ils ne sont pas en mesure d’identifier et de comprendre correctement les émotions des autres, les enfants sont plus susceptibles de réagir de façon inappropriée au cours des interactions.

Pour ces enfants, les émotions doivent être inculquées de manière explicite ou très claire.

Dès l’âge de quatre à six ans, la plupart des enfants peuvent reconnaître et comprendre les émotions fondamentales : la joie, la tristesse, la colère et la peur. Les émotions plus complexes (telles que la fierté, la culpabilité et la honte) se construisent à partir des émotions fondamentales. Un enfant doit posséder une bonne compréhension des émotions fondamentales avant que les émotions plus complexes ne lui soient présentées.

En tant que parent, enseignant ou professionnel de la petite enfance, vous pouvez essayer ces jeux et activités avec votre enfant pour introduire et pratiquer l’identification des émotions.

1.  Attirer l’attention de votre enfant sur les émotions

Dans certains cas, il faut apprendre aux enfants à examiner les visages pour obtenir des informations sociales. Trouvez autant d’occasions que possible pour que votre enfant pratique l’identification, la catégorisation et la réaction à ses propres émotions, ainsi qu’à celles d’autres personnes. Voici quelques exemples :

  • Si votre enfant est en colère parce qu’il ne peut pas avoir de seconde sucette glacée, dites : « Tu es en colère maintenant parce que tu veux une autre sucette glacée et je t’ai dit « Non ». Tu croises les bras et tu parles haut et fort. »
  • Si votre enfant est heureux de pouvoir faire du coloriage, dites : « Tu es heureux parce que tu peux faire du coloriage. » Votre bouche sourit et vous ouvrez de grands yeux. Vous employez un ton enjoué.

Utilisez des occasions qui se présentent naturellement pour aider votre enfant à reconnaître les émotions. Lorsque quelqu’un, dans l’environnement de votre enfant, exprime une émotion, signalez-la-lui et dites : « Regarde, Janet sourit. Elle est heureuse. »

Voici quelques suggestions supplémentaires :

    • En regardant la télévision ou des vidéos, utilisez votre télécommande pour mettre une scène sur pause, attirer l’attention sur une émotion particulière et la catégoriser.
    • Lorsque quelqu’un (un membre de la famille, un enseignant, un ami, etc.) exprime une émotion, saisissez l’occasion de catégoriser celle-ci

2.  Apprendre les noms des émotions

Dès que votre enfant examine attentivement les visages, le moment de lui enseigner les noms des émotions est venu. Commencez par les émotions fondamentales : la joie, la tristesse, la colère et la peur.

  • Commencez par utiliser des photos réalistes. Vous pouvez recourir à des visages familiers au moyen de photographies, d’images tirées de magazines, etc.
  • Montrez une image à votre enfant et catégorisez-la : « joyeux », « triste », etc. En fonction de l’aptitude de votre enfant, vous pouvez dire : « Le garçon est joyeux. »
  • Placez deux images d’émotions différentes sur la table face à votre enfant et demandez-lui de désigner ou de vous donner une émotion (p. ex., vous pouvez dire : « Montre-moi un visage joyeux. »). Au départ, il se peut que vous deviez aider votre enfant à trouver la bonne image.
  • Lorsque votre enfant est capable de sélectionner la bonne image sans aide, introduisez une nouvelle émotion.
  • Augmentez à quatre le nombre d’images d’émotions différentes parmi lesquelles votre enfant doit choisir.
  • Une fois que votre enfant a appris les noms des émotions fondamentales à l’aide d’images réalistes, utilisez une variété d’autres images et dessins d’émotions pour l’aider à « généraliser » l’émotion et le nom de celle-ci. En d’autres termes, apprenez-lui à reconnaître l’émotion sur différents visages, dans différents contextes.

3.  Nommer les émotions

Une fois que votre enfant connaît les noms des quatre émotions fondamentales, il est temps pour lui d’essayer de les dire.

  • Montrez-lui l’image d’une personne exprimant une émotion et demandez : « Comment se sent-elle? »
  • Il se peut que vous deviez aider votre enfant au début en disant (modelage) le nom de l’émotion pour qu’il le répète.
  • Introduisez une nouvelle émotion quand votre enfant réussit à catégoriser l’émotion sur laquelle vous travaillez.

4.  Mimer les émotions

Le moment est venu pour votre enfant d’essayer de mimer les émotions.

  • Placez-vous debout face à un miroir avec votre enfant et, chacun à votre tour, « faites des grimaces ». Par exemple, affichez visage en colère et demandez : « Comment je me sens? » Si votre enfant peut catégoriser votre émotion, dites-lui : « Maintenant, à toi de faire un visage en colère. »
  • Expliquez à votre enfant ce que vous faites pour exprimer l’émotion (« Mes yeux deviennent plus petits et mes lèvres se pincent, comme une petite balle »).

5.  Le jeu de rôles

En fonction de l’aptitude de votre enfant, vous pouvez essayer de faire des « jeux de rôles » à partir d’émotions susceptibles d’être ressenties dans certaines situations. Par exemple, vous pouvez faire semblant d’acheter une crème glacée et cela vous rend heureux.

  • Jouez et devinez les émotions chacun votre tour avec votre enfant.
  • Au départ, utilisez un langage non verbal, des gestes et des expressions faciales exagérés. Au fur et à mesure que votre enfant gagnera en aisance pour reconnaître les émotions, vous pourrez les interpréter plus naturellement.
  • À la maison, mettez en scène des situations théâtrales de jeu pour pratiquer l’expression et la reconnaissance des émotions.

6.  Le modelage par la vidéo

Nombreux sont les enfants qui aiment regarder la télévision. Vous pouvez vous servir de cet intérêt pour aider votre enfant à apprendre davantage les émotions.

  • Réalisez de courtes vidéos d’autres adultes ou enfants exprimant une émotion dans une situation appropriée.
  • Regardez la vidéo avec votre enfant et aidez-le à catégoriser l’émotion.
  • Mettez ses caractéristiques importantes en évidence, comme la forme de la bouche, des yeux et des sourcils, les mouvements particuliers du corps, les gestes et le son de la voix.

7.  Les jeux

Si votre enfant aime les jeux de société, profitez de cette excellente occasion de pratiquer ce que vous lui avez déjà appris sur les émotions. Jetez un coup d’œil à la boîte « Pour plus de renseignements » pour une liste de jeux amusants qui pourront vous aider à enseigner les émotions.

8.  Les livres d’histoires

Les livres sont également un excellent moyen d’aider votre enfant à apprendre les émotions des autres dans différentes situations. Cherchez les livres avec le personnage de télévision ou de film préféré de votre enfant pour rendre l’apprentissage ludique. Voici quelques autres ouvrages que vous pourrez trouver utile de lire avec votre enfant :

  • J’ai faim d’apprendre de S. Freymann, J. Elffers
  • The social skills picture book: Teaching play, emotion and communication to children with autism. de J. Baker

L’anxiété de séparation chez les jeunes enfants

Il est tout à fait naturel d’éprouver de l’anxiété lorsque l’on ne comprend pas ce à quoi s’attendre dans certaines situations ou contextes. En d’autres termes, nous pouvons être nombreux à éprouver de l’anxiété lorsque nous faisons face à des exigences environnementales et/ou circonstancielles incertaines.

Tous les enfants éprouvent de l’anxiété; c’est normal et on s’y attend. Par exemple, de nombreux enfants manifestent des signes de détresse lorsqu’on les laisse seuls, pour la première fois, à la crèche ou à la maternelle. Des enfants peuvent également ressentir de l’anxiété face à des changements dans la routine quotidienne. Une telle anxiété peut se révéler problématique lorsqu’elle entraîne une suspension des activités normales d’un enfant (fréquenter l’école, se faire des amis, ou encore dormir).

Confier l’enfant à une garderie inconnue peut se révéler aussi éprouvant pour les parents que pour l’enfant. Toutefois, vous pouvez rendre cette transition des parents aux gardiens aussi agréable que possible en préparant cette étape avec soin, et en ayant conscience que des larmes et de l’anxiété sont normales au moment de la séparation. La rapidité à laquelle l’enfant s’adapte dépend de plusieurs facteurs : l’âge et le stade de développement de l’enfant; ses expériences passées aux soins d’autres personnes; les compétences des nouveaux gardiens et un nouvel environnement organisé d’une manière appropriée; et la capacité des parents à préparer l’enfant et à se préparer eux-mêmes à la séparation. Voici quelques stratégies que vous pouvez soumettre aux parents avant l’arrivée de l’enfant en garderie, ou si l’enfant éprouve des difficultés lors de son arrivée au centre.

Astuces pour les parents :

  • Soyez enthousiastes sur le changement qui s’annonce. Si vous faites preuve d’intérêt et de confiance, votre enfant fera de même.
  • Préparez-vous. Observez bien la manière dont votre enfant réagit lorsqu’il est confronté à la séparation. Si c’est possible, emmenez-le visiter son nouvel environnement. Présentez votre enfant à l’avance au nouvel enseignant ou professionnel de la petite enfance.
  • Si c’est possible, organisez une journée de jeux avec un autre enfant du programme (si possible un seul enfant) pour que votre enfant puisse repérer un visage familier à son arrivée.
  • Établissez des routines quotidiennes qui s’ajouteront aux habitudes permanentes. Invitez l’enfant à se joindre à la préparation de son sac à dos ou de ses vêtements. Et avancez l’heure de se mettre au lit plusieurs semaines à l’avance.
  • Expliquez-lui l’heure et l’endroit où vous passerez le chercher. Par exemple, vous pourriez dire à votre enfant : « Je serai là après le dîner et la sieste. Tu seras sûrement en train de jouer dehors. Je saurai où te trouver. » L’enfant a souvent peur de ne pas vous voir revenir, ou que vous ne puissiez pas le retrouver. Si c’est un autre membre de la famille ou un gardien qui doit venir chercher l’enfant, n’oubliez pas d’en avertir ce dernier.
    • Tâchez d’employer un programme visuel avec des images représentant la routine quotidienne. Ainsi, votre enfant comprendra mieux ce qui se passe et ce à quoi s’attendre.
  • N’oubliez jamais de dire au revoir à votre enfant. Ne soyez pas tenté de sortir furtivement quand l’enfant a le dos tourné. L’enfant se sentira trahi et aura d’autant plus tendance à s’accrocher à vous plus tard. Mais tâchez de ne pas prolonger les adieux. Si l’enfant se met à pleurnicher ou s’accroche à vous, s’attarder rendra la séparation encore plus douloureuse.
  • Votre niveau de stress peut accentuer l’angoisse provoquée par la séparation. Si vous vous sentez angoissé(e) à propos de la garderie, ou coupable à l’idée d’y laisser votre enfant, ceci peut accentuer la détresse de l’enfant. Surtout, faites preuve de confiance envers la garderie que vous avez choisie. Et ne perdez pas de vue qu’un peu de temps loin de l’autre peut être aussi bénéfique pour vous que pour l’enfant.

Astuces dans la salle de classe :

  • Assurez-vous que les activités que vous choisissez sont adaptées au développement de l’enfant. L’enfant se sentira plus à l’aise dans son nouvel environnement s’il se plonge dans des activités passionnantes et stimulantes.
  • Apprenez à connaître l’enfant le plus rapidement possible. Les parents peuvent vous fournir des renseignements sur ce que l’enfant aime, n’aime pas, ou sur ses centres d’intérêt particuliers.
  • Soyez à l’écoute des suggestions des familles. Les parents peuvent faire des propositions spécifiques qui se sont révélées utiles pour leur enfant. Ne l’oubliez pas : personne ne connaît mieux l’enfant que ses parents.
  • Faites faire à l’enfant le tour de la garderie, et présentez-lui les autres adultes de la garderie.
  • Mettez en place un rituel d’au-revoir avec la famille. Les rituels sont rassurants, en particulier lors des moments difficiles. Aidez les parents à mettre au point un petit cérémonial d’au-revoir, comme par exemple un coucou par la fenêtre ou un câlin. Vous pouvez également demander au parent qui est la personne qui viendra chercher l’enfant, ou encore à quelle heure. Vous pourrez ainsi rassurer l’enfant et lui dire que ses parents seront de retour.

Il se peut parfois que l’anxiété ne provienne pas uniquement de la séparation. Envisagez d’autres sources de stress possibles dans la vie de l’enfant. Si un enfant reste inconsolable plus de deux semaines dans sa nouvelle garderie ou autre environnement, ou s’il refuse de manger, ne dort plus correctement, refuse d’interagir avec les autres, et si son comportement se modifie continuellement, il est nécessaire d’en parler avec la famille de l’enfant, et d’envisager de faire appel à un professionnel.

N’oubliez pas :

Tout comme les adultes, les enfants ont besoin de temps pour s’adapter à des personnes et des situations nouvelles. L’expérience peut faciliter quelque peu la transition, mais elle n’ôte pas tout le stress du changement. Si les parents et les puériculteurs font preuve de patience et de compréhension, cela aidera l’enfant à appréhender de nouvelles situations en toute confiance, ce qui lui sera fort utile pour parvenir à faire face au changement tout au long de sa vie.

Glossaire :

Anxiété – état de malaise, d’appréhension ou d’inquiétude à propos de ce qui pourrait se produire, ou préoccupation à propos d’un évènement futur possible.

Phobie – crainte incontrôlable, irrationnelle et constante d’un objet, d’une situation ou d’une activité spécifique.

Anxiété de séparation – lorsqu’un enfant ou un tout-petit s’inquiète d’être éloigné de son gardien principal. Cela peut se produire chez les nourrissons dès 7 mois, mais l’anxiété de séparation atteint en général son point culminant entre un an et 18 mois.

Stress – réponse physiologique du corps face à des situations de vie aussi bien heureuses que malheureuses.

Références:

  • Illinois Early Learning Project (projet sur l’apprentissage précoce de l’Illinois). Please don’t go: Separation Anxiety and Children. (S’il te plaît, ne t’en va pas : l’anxiété de séparation et les enfants) Fiche de conseils disponible sur www.illinoisearlylearning.org/
  • Enfance et Famille Canada. Faire face à l’anxiété de séparation. Feuille-ressource n° 41. Disponible sur www.cfc-efc.ca
  • Beidel, Deborah C. (2005). Childhood anxiety disorders: A guide and treatment. (Désordres de l’anxiété enfantine : Guide et traitement.) Routledge.
  • Centre Groden – https://grodennetwork.org/

Donner des instructions

Pour garantir la réussite :

  • Adaptez vos attentes aux possibilités de l’enfant
  • Assurez-vous qu’il est prêt à effectuer la tâche
  • Donnez-lui autant d’indices que possible

Donnez l’instruction :

  • Avertissez l’enfant pour qu’il soit prêt à recevoir l’instruction
  • Prononcez le nom de l’enfant pour attirer son attention
  • Baissez-vous au niveau de ses yeux
  • Exprimez clairement votre demande, en employant un langage bref, simple et positif
  • Faites appel à des stratégies visuelles telles que des gestes, des photographies, des objets, des maquettes et des pictogrammes pour que l’enfant puisse mieux comprendre
  • Prononcez l’instruction une fois, puis ATTENDEZ

Après avoir donné l’instruction :

  • Laissez suffisamment de temps à votre enfant pour assimiler et comprendre l’instruction
  • Soyez prêt à aider votre enfant s’il ne peut pas y arriver tout seul
  • Toujours utiliser le compliment et le renforcement lorsque votre enfant effectue la tâche demandée

Utiliser le renforcement :

  • Le renforcement peut prendre la forme d’un compliment de la part des autres, d’un jouet, d’un aliment ou de l’activité favorite de l’enfant.
  • Pensez à ce qui motive le plus l’enfant et servez-vous en comme renforcement
  • Passez à des formes de renforcement plus naturelles au fur et à mesure que l’enfant s’améliore lorsqu’il effectue l’instruction

Souvenez-vous : Le renforcement n’est pas la même chose que le pot-de-vin : le renforcement succède à la tâche, alors que le pot-de-vin est offert préalablement. Célébrez les réussites de votre enfant!

Attirer l’attention de quelqu’un

photo of daycare setting

En tant que parent, enseignant ou professionnel de la petite enfance, avez-vous déjà vécu l’une des situations suivantes?

  • Vous êtes en pleine conversation (avec un autre adulte) et votre enfant l’interrompt en se mettant à vous parler, voire à hurler votre nom à travers la pièce.
  • Votre enfant vous tire par les vêtements ou par la main pour que vous l’aidiez, ou pour vous montrer quelque chose.

Ces situations sont familières à la plupart des gens. Nombreux sont les jeunes enfants qui ne savent pas comment attirer l’attention de quelqu’un d’une manière polie et convenable. C’est pourquoi, lorsqu’il leur faut votre attention, ils vous appellent ou vous tirent simplement par la manche, sans égard pour ce que vous pouvez être en train de faire au même moment.

Certains enfants ont également des difficultés à attirer l’attention d’un autre enfant d’une façon convenable. Ils peuvent alors le frapper ou s’adresser à lui en hurlant. Les enfants doivent apprendre comment attirer l’attention des autres de manière appropriée. Comme toute autre, cette aptitude sociale peut s’enseigner.

Aider votre enfant à apprendre comment attirer l’attention de quelqu’un

Les stratégies suivantes pourront vous être utiles pour aider votre enfant à apprendre comment attirer convenablement l’attention de quelqu’un :

  1. La discussion
    Commencez par évoquer l’aptitude en question avec votre enfant. Posez-lui des questions telles que :
    « Comment peux-tu faire pour attirer l’attention de quelqu’un qui discute avec quelqu’un d’autre? », ou « Si papa est en train de parler avec maman, comment peux-tu faire pour attirer mon attention? »
    « Comment peux-tu attirer l’attention de quelqu’un qui se trouve loin de toi? »
  2. L’enseignement
    Inculquez à votre enfant une règle qui l’aidera à comprendre comment attirer l’attention de quelqu’un dans différentes situations. Un Scénario social peut être utile à cette étape. C’est un moyen d’enseigner aux enfants comment se comporter dans des situations sociales précises. Il peut comporter des suggestions sur des choses spécifiques que votre enfant devra dire ou faire en réponse à la situation sociale en question.

    Remarque : En fonction du degré d’aptitude de votre enfant, vous pouvez composer un Scénario social à l’aide de mots seulement, ou ajouter des images ou des photos qui aideront à décrire chaque étape.

    Voici un exemple de Scénario social rédigé pour aider un enfant à apprendre comment « attirer l’attention de quelqu’un » :

    Quand je veux parler à quelqu’un, je :

    • Me mets debout à côté de lui et je lui tape gentiment sur l’épaule
    • Dis son nom
    • Attends qu’il me regarde
    • Lui parle
  3. Le jeu de rôles
    Donnez à votre enfant l’occasion de pratiquer cette aptitude en faisant un jeu de rôles ou un spectacle de marionnettes. Au début, vous devriez jouer tous les « rôles » pour montrer à votre enfant ce qu’il peut faire ou dire dans certaines situations. Vous pouvez garder son intérêt éveillé en vous servant de personnages de ses émissions de télévision préférées. Assurez-vous de vous exprimer sur un ton animé et d’utiliser des mots que votre enfant comprend.

    Essayez de jouer les situations avec des réponses positives et négatives, car ceci aidera votre enfant à comprendre ce qui peut arriver dans différentes circonstances.

    Voici quelques exemples :

    Scénario 1

    Maisy est en train de lire un livre.

    Charley s’approche d’elle et dit : « Maisy. ». (Il attend qu’elle réponde.)

    Maisy dit : « Oui, Charley. »

    Charley dit : « Maisy, regarde mon dessin. Tu l’aimes? »

    Scénario 2

    Maisy est en train de lire un livre.

    Charley lui hurle à travers la pièce : « Maisy, Maisy! » (Il n’attend pas sa réponse.)

    Charley court vers Maisy et dit : « Maisy, regarde mon dessin. Tu l’aimes? »

    Maisy est en colère parce qu’elle a été interrompue.

  4. Le renforcement
    Dites à votre enfant que vous allez surveiller cette aptitude pendant une semaine. Pratiquez le renforcement lorsque vous constatez que votre enfant suit les étapes pour solliciter l’attention de quelqu’un et n’oubliez pas de nommer le comportement que vous désirez voir.

    « Wow! Je viens de te voir te rapprocher de Gina, dire son nom et attendre. Tu as eu l’attention de Gina sans l’interrompre. »

  5. La révision
    Évoquez cette aptitude sociale pendant quelques minutes chaque jour, afin qu’elle reste fraîche dans l’esprit de votre enfant. Ceci l’aide également à en saisir l’importance.

Enseigner à votre enfant les façons appropriées d’attirer l’attention de quelqu’un peut être difficile et exiger du temps. Vous y réussirez mieux en étant :

PATIENT – Certains enfants auront besoin de rappels plus nombreux, d’une aide plus importante ou de plus de temps pour assimiler et faire usage de l’aptitude.

COHÉRENT – Assurez-vous que les autres adultes présents dans la vie de votre enfant et vous-même avez les mêmes attentes en ce qui le concerne.

POSITIF – Soyez attentif lorsque votre enfant se sert de cette aptitude et renforcez-la autant que possible.

Se préparer pour la rentrée en maternelle

« Salut papa, à plus. » Le premier jour de maternelle est à la fois source d’excitation et d’inquiétude, aussi bien pour vous que pour votre enfant. La transition sera plus facile et l’enfant mettra davantage l’accent sur le positif si vous avez déjà une idée des activités que votre enfant va y pratiquer et si vous le préparez pour le grand jour.

En maternelle, votre enfant va :

  • faire des choix (parmi les activités ou encore le matériel à utiliser)
  • participer à des activités et utiliser l’espace avec d’autres enfants
  • devoir s’habiller tout seul
  • être en contact avec des personnes, des tâches quotidiennes et des activités nouvelles
  • participer à des séances périodiques ou de cercle en groupe où il devra s’asseoir par terre pour écouter l’enseignant
  • exprimer ses souhaits et ses besoins aux autres enfants et aux adultes
  • se servir d’outils d’écriture (crayons de couleur, feutres…) et voir les autres enfants et les adultes écrire eux aussi
  • découvrir le monde qui l’entoure
  • découvrir les couleurs, les formes, les motifs, le tri, les chiffres et les lettres
  • avoir l’occasion de créer des images, des structures, de la musique et des chansons
  • se servir de divers équipements pour faire travailler ses grands et petits muscles

Maintenant que vous avez une idée sur ce que votre enfant va étudier et les attentes des autres vis-à-vis de lui, vous pouvez le préparer pour sa rentrée en maternelle en organisant les activités suivantes à la maison :

  • Faites faire des choix à votre enfant (aliments, vêtements, activités). Vous pouvez vous servir d’objets physiques ou employer un tableau visuel de choix pour aider votre enfant à se décider.
  • Organisez des séances de jeu ou d’activités avec d’autres enfants et encouragez-les à jouer chacun à leur tour.
  • Apprenez à votre enfant à patienter. Comptez à voix haute ou sur vos doigts pour que l’enfant puisse se rendre compte du temps qu’il lui reste à attendre. Si votre enfant sait compter, invitez-le à vous rejoindre. Par exemple : « Un… deux… trois… C’est le tour d’Adam! ». L’enfant peut triturer un petit jouet ou un morceau d’argile en attendant son tour; c’est l’idéal pour le tenir occupé. Si votre enfant se sert d’un petit jouet chez lui ou avec ses proches, informez-en son enseignant à la rentrée.
    Fidget Toys
  • Exercez votre enfant à s’asseoir par terre pendant un court instant pour le préparer aux séances périodiques ou de cercle. Asseyez-vous par terre avec lui et chantez des chansons en vous servant d’accessoires tels que des peluches, ou lisez-lui un livre. Vous pouvez également emmener votre enfant assister à une séance de chanson ou une heure du conte dans un centre de la petite enfance de l’Ontario ou à la bibliothèque afin de le préparer.
  • Développez l’aptitude à l’autonomie de l’enfant, par exemple en s’habillant (faites-lui enfiler son manteau, son pantalon de ski ou ses bottes), en nettoyant après le goûter ou en se lavant les mains ou en faisant sa toilette.
  • Encouragez votre enfant à vous faire savoir ce qu’il veut et ce dont il a besoin (par exemple, pour demander de l’aide, solliciter une activité ou aller aux toilettes). Votre enfant peut se servir de mots, de gestes ou de pictogrammes.
  • Pratiquez avec lui des activités de pré-écriture, comme par exemple les perles (sur une paille, un cure-pipe ou un fil), des chevilles sur un panneau ou des jeux de laçage.
  • Lisez des histoires à votre enfant, et discutez des images, des mots et des lettres.
  • Parlez à votre enfant des saisons, du temps qu’il fait, de la croissance et de ce qu’il peut voir à l’extérieur pendant la promenade ou en voyage.
  • Pratiquez le tri avec votre enfant, par exemple en lui faisant trier des objets ou des vêtements par couleur ou par forme.
  • Parlez des couleurs, des formes, des nombres et des lettres avec votre enfant (par exemple : « Regarde la voiture rouge », « Le biscuit est rond », « Tu as 2 perles »).
  • Amusez-vous avec votre enfant à toutes sortes de jeux de construction, notamment les briques Lego, les blocs de bois, les Tinkertoys ou même des objets du quotidien comme des gobelets en plastique ou des boîtes de céréales vides.
  • Développez la coordination des grands muscles de votre enfant en lui faisant faire des roulades, ou lancer et donner des coups de pied dans un ballon. Vous pouvez également l’emmener au terrain de jeu pour qu’il se dépense un peu, et chantez des chansons dynamiques comme « Boogie Woogie » ou « Shake Your Sillies Out ».

En tant que parent, vous êtes le professeur le plus important que votre enfant puisse avoir. En préparant de manière continue votre enfant à sa rentrée et à sa vie en maternelle, vous ferez de son expérience à l’école une vraie réussite.

Sources

Ces informations sont adaptées de la brochure « Se préparer à la rentrée en maternelle » du Conseil scolaire de district de Toronto et du Conseil scolaire catholique de district de Toronto.

Getting Ready for Kindergarten

Stratégies générales pour traiter les troubles du comportement

photo of teacher speaking with child

Les raisons pour lesquelles les enfants se comportent mal sont nombreuses. En tant que parent, enseignant ou professionnel de la petite enfance, l’une des premières étapes pour traiter les troubles du comportement consiste à essayer de comprendre quelle est la « fonction » ou l’objectif du comportement. En d’autres termes, qu’obtient votre enfant lorsqu’il se comporte de la sorte? L’objectif de tout comportement vise à éviter ou à accéder à des objets, des activités, de l’attention ou une stimulation sensorielle.

Dès lors que vous aurez une idée précise de l’objectif du comportement déviant, vous pourrez l’aborder en le rendant :

  • hors de propos (sans importance) – essayez d’abord d’empêcher qu’il ne se manifeste, en modifiant l’environnement, les routines, les tâches, les méthodes d’enseignement et l’organisation des événements dans le temps
  • inefficient (sans effet) – inculquez un comportement différent et plus approprié qui permettra à votre enfant d’atteindre le même objectif, mais par lequel il lui sera plus simple de le remplacer
  • inefficace (infructueux) – changez les résultats finaux ou les conséquences de manière à ce que fuir ou avoir accès à des objets, des activités, de l’attention ou une stimulation sensorielle ne soit plus d’aucun secours à votre enfant.

N’oubliez pas — Lorsque l’on tente de corriger un trouble du comportement, ce dernier peut s’aggraver avant de s’améliorer. Soyez patient et persévérant lorsque vous essayez d’induire un changement.

Voici quelques stratégies générales pour traiter un trouble du comportement, que l’on peut employer avec les fonctions particulières suivantes :

Obtenir des objets ou des activités

Lorsque l’objectif du trouble du comportement vise l’accès à un objet ou une activité,

  • proposez quelque chose d’approprié en remplacement. Offrez à votre enfant une autre manière de se procurer l’objet ou l’activité. Par exemple, rendez cet objet plus accessible ou plus facile à atteindre.
  • Enseignez à votre enfant différentes manières de réclamer l’objet ou l’activité, en utilisant par exemple le Système de communication par échange d’images, les gestes, les expressions et les mots.
  • Ne réagissez pas au trouble du comportement comme à un type de communication. Par exemple, si votre enfant crie devant l’ordinateur pour qu’on lui allume, attendez qu’il se calme, félicitez-le pour son calme, puis donnez-lui le résultat attendu.
  • N’offrez aucune sorte de récompense pour le comportement inapproprié. Accordez-lui le moins d’attention possible. Réorientez votre enfant d’une manière très neutre.

Attirer l’attention

Si le trouble du comportement semble motivé par un besoin d’attention,

  • essayez d’ignorer le comportement, ou de lui accorder le moins d’attention possible. Par exemple, si votre enfant cogne sur la table pour attirer votre attention, attendez qu’il arrête de cogner, puis donnez-lui votre attention. Ne le regardez pas et ne lui prêtez pas attention pendant qu’il cogne.
  • Accordez plus d’attention à votre enfant et félicitez-le lorsqu’il fait bien les choses. Quand votre enfant est assis et joue, ou quand il s’adonne à une activité, offrez-lui beaucoup d’attention, en disant par exemple : « Tu as bien réussi ton casse-tête! »
  • Apprenez à votre enfant à attirer l’attention de façon plus convenable en appelant une personne par son nom, en prenant un adulte par la main, en lui donnant une petite tape sur l’épaule, en émettant un signe particulier ou en échangeant un symbole en image pour formuler sa demande.

N’oubliez pas que l’attention négative, tel le haussement de votre voix, peut produire un renforcement similaire auprès de certains enfants.

Obtenir une stimulation sensorielle

Si votre enfant est en quête de stimulation sensorielle d’une façon inconvenante,

  • Remplacez-la! Identifiez le type de stimulation sensorielle recherchée par votre enfant et procurez-la-lui d’une manière plus appropriée. Par exemple, si votre enfant mord ou met des objets (autres que de la nourriture) dans sa bouche, vous pouvez lui proposer un tube ou un jouet particulier à mâcher qui lui procurera la même sensation dans la bouche. Une séance d’ergothérapie sera utile pour identifier des alternatives sûres.
  • Lorsque c’est possible, détournez son attention de la rétroaction sensorielle en occupant votre enfant à d’autres activités.

Fuir des objets et des activités

Vous devez soigneusement réfléchir au sujet des enfants qui tentent d’échapper à certains types d’objets ou d’activités.

Prenez les questions suivantes en considération :

  • L’activité est-elle trop difficile pour mon enfant?
  • Sait-il ce que les autres veulent de lui?
  • Y a-t-il des problèmes au niveau sensoriel? Par exemple, le volume de la musique est-il fort dans la pièce?
  • L’a-t-on averti avant d’opérer la transition vers l’activité? (p. ex., encore une minute, puis nous partons).

Si tous les points ci-dessus ont été pris en compte et que le trouble du comportement se maintient, les stratégies suivantes vous aideront à le traiter :

  • Assurez-vous d’aller jusqu’au bout. Au début, cela pourra signifier que l’on attend de votre enfant qu’il participe à une activité pour une durée extrêmement courte (p. ex., s’asseoir à table pour le dîner pendant vingt secondes).
  • Offrez des récompenses aussitôt que votre enfant a terminé l’activité, ou pour toute forme de coopération pendant l’activité.
  • Apprenez à votre enfant à manifester son désir de mettre fin à une activité en réclamant une « pause », en disant/indiquant par des gestes « non » ou « j’ai fini », ou à l’aide d’un symbole en image.

Fuir l’attention

Si votre enfant n’aime pas l’attention, il se peut qu’il cherche à vous envoyer un message. Songez aux questions suivantes :

  • L’interaction est-elle trop difficile pour mon enfant?
  • Mon enfant est-il stressé?
  • Y a-t-il des problèmes d’ordre sensoriel, tels qu’une difficulté par rapport à des bruits importants ou un contact physique?

Essayez de :

  • Vous associer lentement à des choses ou activités que votre enfant aime. Ceci rendra votre attention bien plus tolérable, voire plaisante.
  • Réduire ou modifier vos attentes.
  • Enseigner des stratégies d’adaptation et des techniques d’évacuation du stress. Par exemple, vous pouvez inventer un Récit personnel pour aider votre enfant à apprendre ce qu’il faut faire dans des situations sociales difficiles. Consultez la boîte Pour plus de renseignements pour les détails.

Fuir une stimulation sensorielle

Si votre enfant n’apprécie pas certaines formes de stimulation sensorielle,

  • Changez son environnement et ses jeux pour réduire l’information sensorielle qui lui est difficile. Par exemple, si votre enfant est sensible aux bruits importants, baissez le volume sonore de ses jouets (ils sont nombreux à être dotés de boutons permettant de baisser le volume). Soyez attentif à la manière dont votre enfant répond à différents types de bruits. En diminuant le niveau sonore ou le type de bruit, votre enfant sera peut-être moins enclin à chercher une échappatoire.
  • Demandez à consulter un ergothérapeute.

Surtout, il est important de vous rappeler de ne pas forcer votre enfant à participer à des activités qu’il n’aime pas du tout.

N’oubliez pas qu’aborder un trouble du comportement peut être difficile. Adoptez une approche cohérente et demandez de l’aide en cas de besoin. Le changement exige du temps et de la patience.